Le vis-à-vis

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Le vis-à-vis

Il y a ce que je suis, coincé entre ceux que je fus et ceux qu’on me vit être et, ceux que j’aspire à demain ; un petit « à ».

Il y a mon ignorance au milieu de mes savoirs qui s’amenuisent à son apprentissage.

Il y a les pertes de ce qui put être un temps.

Il y a l’amour pour vivre.

Il y a toi.

Il y a nous, perdus entre nos lignes.

Et à la fin on meurt sans bien savoir.


écrit le 21 janvier 2021 et publié sur Short à la suite.


Report des commentaires :
4———————————-
20/09/2021 Olivier Descamps
La vie, c’est se perdre pour mieux renaître… qui sait ?
– 21/09/2021 Lyncée
C’est dans le domaine des possibles. Merci Olivier de ta lecture et de ton affirmation interrogative.
Au plaisir
3———————————-
20/09/2021 JL DRANEM
Il m’arrive souvent de me perdre entre les lignes…
– 20/09/2021 Lyncée
Merci JL de t’être signalé. À plusieurs, se perdre peut être plus doux, jusqu’à peut-être une sensation de se perdre moins.
À nos prochains croisements
2———————————-
20/09/2021 Viviane Fournier
C’est joliment dit et pensé, ton poème …et on « se perd » en douceur sur tes lignes
– 20/09/2021 Lyncée
Merci Viviane. Tant mieux pour la douceur, il peut être si infernal de se perdre.
Au plaisir
1———————————-
20/09/2021 Patrick Devillé
Très jolie mélancolie…
– 20/09/2021 Lyncée
Bonjour Patrick,Ton expression fait écho à un podcast de radio France que j’ai commencé à écouter ce matin au sujet de Barbara.Au plaisir

à toi la suite

Propageons...

Faut pas se plaindre

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Une conversation qui m’a intéressé suffisamment, je m’empresse de te la rapporter :

Faut pas se plaindre

« Faut pas se plaindre.
— Ah ! Pourquoi ?
— Ce pourrait être pire.
— Et parce que ce pourrait être pire, il ne faudrait pas se plaindre ?
— Oui.
— Se plaindre empirerait-il votre situation ?
— Peut-être.
— En quoi vous plaindre ferait-il empirer votre situation ?
— Pendant que l’on se plaint, rien ne bouge.
— Si rien ne bouge, rien n’empire. Alors pourquoi ne pas se plaindre ?
— Ne pas s’apitoyer. C’est ça, ne pas s’apitoyer.
— S’apitoyer est-ce pire, pire que la situation ?
— Oui, ça n’avance à rien.
— Cela n’avance t-il à rien d’éprouver un sentiment sous le coup d’une émotion ponctuelle ou récurrente, pour soi ?
— Peut-être. Ça dépend du sentiment, de l’émotion.
— Quelle émotion inspire un sentiment de pitié selon vous ?
— La tristesse, le mépris. Un mélange des deux et pis peut-être d’autres choses encore. Tout ça, vos questions, ça ne m’avance pas vraiment.
— Le mépris n’est pas une émotion, la tristesse oui.
— Et la pitié alors ! Ce sentiment méprisable d’amour honteux.
— La pitié non plus n’est pas une émotion. Comme le mépris, il s’agit d’un sentiment. Les deux d’ailleurs ont attraits à l’amour comme tous les sentiments sans doute.
— Quand-même, se plaindre est pitoyable. Je hais la pitié, je déteste me plaindre.
— La haine est aussi un sentiment. Quelle émotion ou, quelles émotions inspire cette pitié que vous haïssez tant, vous inspire du mépris ?
— La tristesse.
— Rien d’autre ?
— La peur aussi.
— Ainsi, la peur ou la tristesse seraient des émotions méprisables parce qu’elles vous inspirent le mépris ou la haine.
— Quand ces émotions sont si fortes qu’elles vous paralysent, vous tétanisent, vous ligotent à vous-mêmes, rien n’avance et la plainte ne sert à rien.
— Pour savoir si quelque chose est utile, il est nécessaire de l’éprouver.
— Oui, mais on ne peut pas faire que ça.
— Quand nous sommes victime, par exemple, d’un vol, d’une agression, d’un viol même, la raison voudrait que nous portions plainte comme le prévoit la loi. Pour qu’une plainte soit efficace, elle doit être déposée. Déposée mais pas n’importe où. En ce cas, nous l’adressons aux représentants de la loi. Enfin, quand nous sommes en mesure de le faire. Mais si nous adressons cette plainte, à notre meilleur ami, à notre conjoint ou conjointe, au boulanger du quartier, aux inconnus qui passent, à toute personne qui nous inspire la nécessité de déposer notre plainte alors qu’elle n’a aucun rapport avec notre mésaventure, a-t-elle ses chances de faire avancer notre situation ?
— Non. Pas chez le boulanger c’est sûr.
— Pourtant nous le faisons souvent, adresser nos plaintes à des personnes plus ou moins proches. La plupart du temps nous le faisons masqués voire, déguisés. Ne serait-ce qu’en parlant du temps qu’il fait au baromètre de nos humeurs.
— Oui. Alors il faut déposer plainte à la police et avancer dans la vie.
— Donc il faut se plaindre ?
— Bien joué ! Oui, il faut se plaindre. Il faut se plaindre mais, pas n’importe comment, pas n’importe où, pas tout le temps sinon, on n’avance pas.
— C’est très juste. En revanche, si nous ne savons pas à qui adresser notre plainte, si nous la déposons sans qu’elle soit reçue, si aucune suite n’y est donnée, se plaindre permet-il d’avancer ?
— C’est affaire de justice.
— Parfaitement. Dans tous ces cas de plaintes qui se montrent vaines, j’en vois tout de même une qui est particulière, une qui ne peut être évaluée de manière objectivable et qui pourrait bien revêtir un caractère d’utilité.
— La plainte confiée à son meilleur ami, ou celle confiée à celui ou celle qu’on aime d’amour peut-être.
— Celles-ci peuvent s’évaluer, au moins par les deux personnes en présence. L’une écoute la plainte, la reçoit dans son cœur ou son esprit selon ses aptitudes du moment, accuse l’impossibilité de la recevoir du point de vue de la justice. L’autre qui dépose sa plainte sachant, ou ignorant partiellement ou totalement que ce dépositaire n’est pas celui qui est en mesure de remédier à l’objet de la plainte mais le fait quand-même dans son besoin de déposer, pour le soulagement qu’il éprouve instantanément ou pressent, pour tout autre motif devenu impérieux et qui porte le masque du présent sur une émotion très éloignée du contexte présent qui la fait ressurgir. Elles sont alors objectivables puisque observables, bien que nous ne passons pas notre temps à les observer.
— Une plainte qui ne serait pas objectivable ? Je ne vois pas.
— Ce peut être celle que l’on adresse à soi-même.
— Il est possible de s’observer seul.
— Peut-être bien. Peut-être pas. Il est si difficile de nous extraire du monde, de l’autre et de soi à la fois. Difficile et dangereux.
— Dangereux ?
— Le danger est de se perdre, s’aliéner et le risque est si fort que nous nous y refusons le plus souvent. C’est du moins une peur majeure, une autre émotion. Mais la plainte à soi sera sans doute mal adressée si elle est mal formulée. Elle saura se faire recevable quand sa formulation sera juste.
— La formulation juste pour une juste plainte.
— Exactement. Tout comme l’application de la loi requière une formulation de la plainte permettant d’appliquer la justice au plus près de la loi. Cette application procure un sentiment de justice relatif à chacun. La plainte à soi ne saurait recourir aux témoignages, aux preuves, la plainte à soi trouve la justesse de sa formulation dans les émotions qu’elle procure. Elle sera reçue en étant dépourvue de sentiments.
— C’est impossible de n’éprouver aucun sentiment.
— Cela est au contraire, indispensable.
— La pitié dans tout ça ?
— La pitié est encore un sentiment. Nous pouvons en ressentir pour soi comme pour autrui. C’est un sentiment d’amour compassionnel appuyé sur la tristesse qui est une émotion que nous connaissons suffisamment pour compatir à celle de l’autre ou à la sienne propre.
— Merci pour la définition. La pitié de soi sur soi permet-elle de déposer une plainte juste susceptible d’être reçue par le dépositaire qui cumule avec le rôle du plaignant ?
— Justement non. Comme vous le dites, précisément, en établissant un rapport hiérarchique, la pitié est adresser « sur ». c’est de l’amour qui regarde d’un peu plus haut par une certaine distance temporelle ou circonstancielle, d’état, de nature, de position sociale, d’âge… nous éloignant de l’émotion que l’on connaît pourtant plus ou moins bien.
— C’est tout de même de l’amour.
— Nul doute, c’est de l’amour. Un amour condescendant si nous nous fions au rapport spontanément établi à l’instant. Un sentiment issu de la compassion, qui vire à la condescendance par une distanciation volontairement ou involontairement placée plutôt dans un regard oblique tendant à une pointe plus ou moins vive de supériorité donc, de mépris.
— Rapporté à soi, la pitié inspire alors le mépris, comme elle peut l’inspirer pour autrui. C’est de l’amour malade. C’est misérable.
— L’amour malade une misère. Bien sûr.
— Une misère oui, comme toutes les maladies. Il ne faut donc pas s’apitoyer sur son sort, d’autant que la plainte qui sera mal formulée ne saura pas recevable et on n’avancera à rien ainsi.
— Juste.
— Alors il ne sert à rien de se plaindre et donc, il ne faut pas se plaindre.
— Non. Éprouver de la pitié pour soi en tentant de formuler sa plainte n’en demeure pas moins une adresse d’amour à soi.
— La belle affaire, un amour si malade qu’il est déjà impossible à recevoir d’autrui.
— Impossible ! Je ne crois pas. Je ne crois pas que le mendiant ne peut recevoir ce qui lui est adressé en pitié.
— Il n’a pas le choix.
— Avons-nous le droit, la possibilité, de dédaigner indéfiniment l’amour de nous-mêmes ?
— Peut-être bien.
— Le droit oui, la possibilité que cela soi viable dans la durée, je ne crois pas. Je pense aux miséreux qui se trouvent si mal en point et particulièrement à ceux qui ne sont en mesure de s’adresser aucun amour. Je ne parierais pas sur leur longévité.
— Moi non plus.
— Nos adresses d’amour à nous-mêmes sont autant de nourritures par l’amour et d’opportunités par les caractères des maladies de cet amour de nous contraindre à nous observer. Par là, de nous distancier des sentiments, des travers des sentiments, pour nous reconnecter à l’émotion. Cette émotion qui est à vif par l’objet de notre plainte.
— Alors là, la plainte se formule de façon ajustée.
— Peut se formuler de manière à se voir reçue de soi quand l’objet de la plainte est recevable donc, lorsque l’on peut se plaindre de soi.
— De soi à soi.
— Seulement dans ce cas, se plaindre à soi-même nous apporte des possibilités de comme vous dites « avancer », des possibilités.
— Alors il faut se plaindre.
— C’est une possibilité, non une obligation.
— Oui. Nous risquerions d’avoir à nous plaindre d’y être contraint.
— Comme nous avons la possibilité, sans doute l’obligation de nous plaindre à qui de droit d’en être empêcher par une interdiction dictée par la bonne conduite, la bonne allure, la dignité, l’honneur, l’orgueil, le mépris, la représentation de ce que nous devrions être ou ne pas être. »


COMMENTAIRES de chez Short où l’on ne lit plus si librement :
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30/12/2021 Brigitte Bardou
Très intéressante cette réflexion sous forme de dialogue sur les sentiments, les émotions et la plainte dont il faut se lester au bon endroit…
– 30/12/2021 Lyncée
Merci Brigitte de ta lecture et de ton intérêt. J’ai eu l’occasion d’offrir ce texte à quelques personnes accablées de l’injonction à ne pas se plaindre. Il semble aider à s’autoriser à l’envisager sous un nouveau jour. Le plus vieux à qui je l’ai offert est un garçon d’un peu plus de 80 balais qui me parlait de son enfance d’orphelin qui a connu la guerre et la misère, des sévices corporels et s’en est aller aimer la vie comme il a pu.
Au plaisir de nos prochains croisements
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18/10/2021 Marie Quinio
Eh ben Lyncée, une sacré démonstration que celle-ci ! J’aime « son besoin de déposer, pour le soulagement qu’il éprouve instantanément  » oui on dépose plainte, besoin de déposer, poser son angoisse quelque part, refiler le bébé à quelqu’un qui partagera la charge émotionnelle peut-être.
– 18/10/2021 Lyncée
L’idée concomitante et à mon sens indissociable pour l’emploi d’une plainte est la recherche de la bonne adresse pour son dépôt.
Merci Marie de ta lecture. Au plaisir
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16/09/2021 Lyncée
Un refus de plus de pousser vers la compétition, se poursuit le chemin dans le grand bain de tes lectures.Merci de ton passage et de ta lecture et, au plaisir de nos prochains échanges
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L’inouïe chance

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L’inouïe chance

La chance de vivre.
Celle de l’improbable vibration qu’est la vie.
L’inouïe chance.
L’inouï de chaque instant.
Celui de l’ordinaire, de la respiration, de la pulsation cardiaque, des crépitations du système nerveux.
L’inouï qu’arrive de l’extraordinaire, du palpitant, du plus vibrant, du déchirant.
La chance de vivre.
La chance de pouvoir considérer cette chance et s’en réjouir, s’en lamenter ou la bouder.
L’inouïe chance de vivre et regarder la vie.
La chance de vivre la chance, les enchantements et leurs pendants.

La chance de mourir.
Celle de percevoir que s’estompe le vibrant de la vie.
L’inouïe chance.
L’inouï d’un instant.
L’inouï des souffrances exponentielles de l’arrachement à la vie, de la déflagration en rupture des conditions de l’homéostasie.
L’inouï de la douceur paisible de l’aspiration au passage, des maux dissous aux brumes de l’universalité en appartenance.
La chance de mourir.
La chance de pouvoir considérer cette chance et s’en réjouir, s’en lamenter ou refuser.
L’inouïe chance de mourir et d’avoir vue la vie.
La chance de vivre la chance, les enchantements et leurs pendants.

la chance d’avoir vécu.
Celle d’être mort.
L’inouïe chance qu’est l’amour !


Poème publié sur Short en 2022


Report des commentaires :
1———————————-
30/12/2021 Léonore Feignon
Vivre et mourir … oui tant de chance !
– 30/12/2021 Lyncée
D’autant que cette chance nous offre dans ses imbrications, celle de nous lire et faire lire comme ici.Au plaisir Léonore et merci de ta visite
— 31/12/2021 14:08 Léonore Feignon
Oui c’est vrai le partage est important ! à bientôt et bonne journée.

à toi la suite

Propageons...

Nonos et nanas

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Nonos et nanas

Les nonos beaux et les nonos pas si beaux
Pansent les bobos de pas tous bobos ni bonobos
Entre tiens bon nonos 🙂
Les nanas belles comme les nanas bien plus belles
En na-nacelle, nanas en selles, la fleur de nana sel
Qui s’en amuse nana ;-p

Si nana belle et beau nono
Que bêle nana, a bobo nono
Rebelle nana, est perdu nono
Quand pas beau nono se fâche nana
Si trop beau nono qu’attache nana

Mais quand il arrive dans ce monde parfois si beau
Qu’au milieu de tout ça nono tout ça nana
Seulement là, que le plus beau et la plus belle
Ou que nono et nono, nana et nana
Font quelques tours d’un carrousel
Voir si s’accordent les cœurs de fleur de sel

Larmes nana Éclats de rires nono
Carpette nono des bravades nana
Cœurs de nonos corps de nanas
Nana cœur des corps nonos
Tournent les têtes des amours nana-nono
Serrent les bras des amis nono-nana
Comme les corps des amants nanonona.

Que bien drôle est le monde nono tant que nana drôle
Et bien plus beau le nana monde tant que drôle est nono

Touch’touche nono touché qui touche à tout va nonos et nanas


Publié dans le recueil Douceur à l’état brut
sur short en 2021 avec les commentaires reportés ici puisque cette crèmerie à fermé ses portes :
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11/09/2022 Phil Bottle
Ha ha ha! J’en ai la langue toute virelanguée! C’est vrai qu’il y a du beau by dans l’air (je connais son intégrale et il a été pour moi une sorte de maître. Il m’a ouvert les portes des jeux de mots, surtout dans ce qu’il appelle « l’à peu près », car je comprends souvent autre chose que ce que l’on me dit, étant à 80% sourd d’une oreille, et à 30% de l’autre? D’où des quiproquos homophoniques ou proches… « … ta katy t’a quitté…tic tac tic tac… »
– 11/09/2022 Lyncée
C’est un premier commentaire s’y référant qui m’a conduit à découvrir cet auteur interprète, mitraillette à jeux des mots et non un tricheur de ta trempe jouissant de la facilité que lui procure son handicap en mélangeant pour lui les sonorités du verbe. Mais peut-être avais-je alors déjà lu plus de Phil que de Boby…
— 11/09/2022 Phil Bottle
ben, à tout hasard, si ton lecteur te le permet: Andréa c’est toi par Boby Lapointe sur Youtube
— 11/09/2022 Lyncée
Merci Phil, je découvre son talent précurseur du rap et souris une nouvelle fois du jeu des mots de cet artiste.
Au plaisir
—- 11/09/2022 Phil Bottle
Si cela te dit, je te mettrai plusieurs liens… comme aussi celui-ci Le Tube de toilette par Boby Lapointe … là, il est en plein dans « l’à peu près » Mon père et ses verres du même auteur interprète
—– 11/09/2022 Lyncée
J’aimé redécouvrir comme son père est sévère et découvrir la première aux toilettes. Merci Phil
—— 11/09/2022 Phil Bottle
Pour ne pas lasser, les deux deniers du jour que tu connais sûrement. Saucisson de cheval par Boby Lapointe et sa suite celui-ci mais je ne sais pas s’il fonctionnera, c’est la play-liste de l’intégrale. J’avais acheté le coffret en 33t en 1976…
——- 11/09/2022 Lyncée
Merci Phil, nous voilà servis !
——– 11/09/2022 Phil Bottle
Attention à l’overdose. Arrêt momentané des émissions: Message Perso parti en explications. À bientôt.
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11/09/2022 Alice Merveille
Oui vraiment il y a du Boby Lapointe dans ces mots qui se bousculent et j’aime Boby Lapointe !
– 11/09/2022 Lyncée
Je présenterais Lyncée sous un jour plus avantageux que ce Boby dont tout le monde parle tant. Lyncée est en vie !Pour le moment
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03/01/2022 Flor Ever
Ça me fait penser à Boby Lapointe !
– 04/01/2022 Lyncée
Dois-je comprendre que tu n’aimes pas cet auteur, tu n’as pas indiqué aimer le texte ?Je vois bien le lien que tu fais et te remercie de me l’avoir mis sous le nez. Je n’avais rien vu en ce sens. Sans doute, je connais mal ses écrits, ses chansons et ne m’y suis que peu intéressé d’ailleurs.
Merci de ton passage Flor et au plaisir
— 04/01/2022 Flor Ever
Si au contraire, j’ai beaucoup apprécié.
— 04/01/2022 Lyncée
Merci Flor, C’est plus lisible ainsi ;-)Je dois avoir un dossier avec des chansons de ce gars là que je m’étais mis dans l’idée d’explorer davantage. Tu m’en donnes l’envie, j’y vais…
Au plaisir Flor
PS : Il m’amuserait qu’un rigolo mette en musique les nonos et nanas
—- 04/01/2022 Flor Ever
Super, je vais t’envoyer les liens de certaines de ses chansons
—– 04/01/2022 Lyncée
je guette donc la messagerie. Au plaisir des partages
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29/07/2021 Mickaël Gasnier
Les bonobos beaux n’ont pas besoin de nanas belles mais de belles banananes ! 😉
– 29/07/2021 Lyncée
Possible 😉
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Seul, comme un banc sous la pluie

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Seul, comme un banc sous la pluie

Notre fol amour
Seul, comme un banc sous la pluie,
Abandonné là !


écrit dans une déclinaison d’haïkus et publié dans le balado de Lyncée en écoute par ici, ainsi que dans le recueil Douceur à l’état brut.
sur short en 2021


Report des commentaires

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07/11/2021 Ninn’ A
le « abandonné là » agit comme une claque, je trouve. 3 lignes réussies. j’irai vous écouter. en ce qui concerne la recherche de photos de bancs sous la pluie, vous pouvez aller sur le site pixabay.com qui est un site de téléchargement gratuit de photos, vous trouverez, je pense, ce que vous cherchez. bonne journée !
– 08/11/2021 Lyncée
Bonjour Jeanne,Merci de ta lecture et de la communication de ton enthousiasme. A la première lecture j’avais lu « flaque ».
Pour la recherche de photos, je m’en remets à qui voudra car, ma cécité ne me permet d’en produire ou d’en chercher. Cet ensemble de haïkus d’où est extrait celui-ci offre bien des options aux propositions d’illustrations pour peu que se mêle pluie et banc dans une impression de solitude.
Au plaisir de prochaines fois
4———————————-
18/10/2021 JL DRANEM
J’ai écouté la pluie sur un banc … la solitude est sonore, bravo .j’ai beaucoup photographié des bancs … alors je ne peux qu’apprécier !
– 19/10/2021 Lyncée
Merci JL, content que tu aies apprécié. Si tu avais une photo d’un banc exprimant sa solitude sous la pluie et que tu pouvais me la prêter pour illustrer ces haïkus sur mon balado, je serais ravi de pouvoir les insérer en mentionnant ta contribution. Au plaisir
PS : requête sans obligation de suite.
— 19/10/2021 JL DRANEM
Dommage, les quelques bancs que j’ai pu retrouver ne sont pas sous la pluie.A bientôt sur nos lignes !
— 08/11/2021 Lyncée
Bonjour JL,Répondant à un nouveau commentaire, celui de Jeanne qui reparlait de photographie, je me suis demandé si de telles photos sont faciles à dénicher car, les amateurs de photographie que je connais sont plus en clin à effectuer leurs sorties de prises de vues par beau temps, ou du moins à éviter les temps pluvieux que les chiens que j’ai eu affectaient particulièrement. Au plaisir
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19/10/2021 Lyncée
Merci d’avoir regardé.à bientôt oui
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18/10/2021 Viviane Fournier
Les bancs savent les histoires mieux que personne… jolis vers sous la pluie , Lyncée !
– 18/10/2021 Lyncée
Pour toutes les autres déclinaisons Viviane, c’est sur le balado. Je n’allais pas tout coller ici…Au plaisir et merci
3———————————-
18/10/2021 Blackmamba Delabas
Un amour semble-t-il fondu sous les pluies acides…
– 18/10/2021 Lyncée
Merci de ta lecture Blackmamba, Pour l’acidité, je te laisse voir, les basiques font leur ouvrage à leur manière non ?
– 18/10/2021 Blackmamba Delabas
Un amour semble-t-il fondu sous les pluies acides…
2———————————-
18/10/2021 Camille Berry
Le banc de l’amour où se bécotaient les amoureux de Brassens…
– 18/10/2021 Lyncée
Ou celui au bord de la rivière qu’on nomme l’Erdre, à qui j’ai conté ma peine muette. Ou un banc de partout avec de l’amour quelque part.Merci Camille de ta lecture.
— 18/10/2021 Camille Berry
L’Erdre, la plus belle rivière de France comme le disait François 1er…
— 18/10/2021 Lyncée
S’il l’a dit. Elle a dû bien changer depuis cette sentence esthétique !
—- 18/10/2021 Camille Berry
Oui, elle a changé mais c’est toujours une jolie rivière…
—– 18/10/2021 Lyncée
Je le crois bien aussi.
1———————————-
18/10/2021 Alice Merveille
Pauvre amour !
– 18/10/2021 Lyncée
Un fol amour est-il à plaindre d’être seul ?Je pose la question car, s’il s’agit du nôtre, cela me semble important, le regard qu’on lui porte.Au plaisir Alice

à toi la suite

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Quand il n’y a qu’à écrire

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Quand il n’y a qu’à écrire, se repasse le film. Le film que je préfère avec tout moi dedans et une femme toute elle, l’inouïe elle, mon Isabelle.
Elle aime à ce qu’elle dit, les temps passés à embrasser le temps qui passe autour de nous, qui nous enroule, et où se roulent, nos hanches en quelques pas sur tant des temps qui filent des paumes pressées pour la danse.
Il aime, quand elle lui dit, qu’elle réponde ou bien engage, qu’elle dise les mots, l’élan, et les sourires. Ceux qu’ils échangent, ceux qu’ils suscitent aussi. Il aime à ses côtés, les mots, les pas, les rires, la musique des silences, en nous et dans tous leurs états.
Elle aime qu’il aime, et l’accueillir, et la rejoindre, la cueillir et la humer dans le cœur des étreintes, qu’elle aime. Il aime qu’elle aime, aime toute la vie et lui aussi. Les rendez-vous qui font les temps qu’ils font, et les récits, ceux d’elle et lui, dedans la vie, dans les mesures qui décomposent. Et leurs étreintes.
Il aime les mots, les siens, qu’ils viennent du cœur, de la raison, ils chantent les douces chansons, et les horreurs, leurs épouvantes. Ils chantent aux unissons des fragilités vraies et fortes de se sentir, juste se sentir. Pour elle aussi les mots de lui composent les doubles hélices de l’ADN, leur Amour Des Nous. Elle aime les mots qu’ils partagent, échangent, s’empruntent, se disputent, s’offrent et inventent, redéfinissent. Elle aime les mots en extensions des sens, à l’expression des corps.

Elle est là, dedans son corps et toute sa nudité. Elle s’est déposée là, dedans les murs de la maison dont j’ai la clef. Elle s’est endormie, dedans mon lit tout contre moi, mon corps et moi.

Dans le souvenir d’elle, de quelques heures passées, et je me love à elle, elle qui s’en est allé vers nos incertains temps de prochains croisements envisagés. Et je l’écris, le lui écris. Et je vais m’endormir, contre sa peau, sa nudité, de tout son corps la confiance au-dedans et elle.
Un titre encore, le pitch ensuite, après la mort. Le titre alors, eux dans le monde autour d’eux.
À revoir ce titre, hein ?


déjà publié sur short édition, en voici une version sonorisée par Manon, une voix de synthèse Acapela.


Report des commentaires :

14———————————-
23/01/2023 Alice Merveille
Un grand plaisir à te relire Lyncée !
– 24/01/2023 Lyncée
Plaisir de nos croisements que je partage. Merci Alice
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23/01/2023 Orane CP
Une écriture qui touche au coeur et au corps…
– 23/01/2023 Lyncée
Merci Orane, cette formulation simple du compliment me touche
12———————————-
18/12/2022 Guy Bellinger
Un style très particulier, qui oblige le lecteur à s’arrêter sur les mots et groupes de mots, pas toujours enrobés du reste de la proposition, pas toujours séparé par la ponctuation courante mais toujours palpitants. c’est un texte de l’union vibratile des corps et des âmes, très poétique.
– 18/12/2022 Lyncée
Merci Guy d’avoir pris soin de développer ton commentaire. Qu’il faille s’arrêter, c’est bien le reproche que je me fais souvent, c’est aussi la sotte exigence aux lecteureuses d’avoir à fournir un effort, c’est mon impasse le plus souvent. C’est chouette que tu l’ais apprécié !
Au plaisir de prochains croisements.
11———————————-
01/11/2022 Jean-Louis Blanguerin
J’aime cette recherche dans les mots, les expressions, le rythme. J’aurais classé ce texte dans les poésies plus que dans les nouvelles…
– 03/11/2022 Lyncée
Merci Jean-Louis,Je dois y réfléchir, puisque ta suggestion fait écho à un autre commentaire. Il manquerait à mon sens une sous-catégorie pour la prose poétique.
Merci de ta lecture aussi et belle journée à toi
10———————————-
29/10/2022 Viviane Fournier
J’ai vraiment aimé … un vrai ressenti sur les lignes et une belle écriture qui surprend les émotions pour les soulever encore davantage … c’est beau !
– 30/10/2022 Lyncée
Merci Viviane, c’est toujours bon de te lire. Reviens quand tu veux !
Au plaisir
9———————————-
29/10/2022 Annabel Seynave-
Les images sont belles, l’écriture sobre et efficace, c’est porteur de beaucoup d’émotion et de sensualité. Bravo !
– 29/Lyncée
Chouette ! Merci de ce retour Annabel, si la sensualité est portée, j’ai touché une part du but de mon besoin d’écrire ce soir là.
Au plaisir
— 29/10/2022 Annabel Seynave-
😌😘😊
8———————————-
29/10/2022 Phil Bottle
Très beau texte, Lyncée. Merci du moment.
– 29/10/2022 Lyncée
Merci Phil de ta lecture
7———————————-
29/10/2022 Alice Merveille
Une écriture à la musique des mots tout à fait particulière… une musique un peu durassienne…
– 29/10/2022 Lyncée
Vous vous passez le mot !Heureusement, j’aime à lire cette auteureuse dont bien des pages font mon régal. Merci de ton passage sur mes pages Alice, et au plaisir
6———————————-
29/10/2022 Daisy Reuse
Ecrire avec cette jolie plume à l’encre d’amour qui effleure les corps et les coeurs…C’est très beau.
– 29/10/2022 Lyncée
Merci Daisy du partage de ton appréciation, de ton imprégnation.
Au plaisir de goûter à nos prochains mots aux cœurs.
5———————————-
29/10/2022 Sabine Cario
Très joli poème.Je suis très heureuse pour toi (et pour Isabelle) qu après la bataille et l angle aigu dans l amour tu connaisses l harmonie et la courbe dans l amour. Je te souhaite et vous souhaite de marcher, pédaler, danser longtemps sur votre joli chemin
Big bisous
– 29/10/2022 Lyncée
Merci Sabine de tes mots, ta lecture. En revanche, les références à Carlos ;-p
à tout bientôt
4———————————-
29/10/2022 Denis
Une chanson à chanter à deux, dans un murmure ou à pleine voix.
– 29/10/2022 Lyncée
Chiche ! Tu nous proposes une musique, j’offre une voix !Au plaisir Denis, merci de ton passage sur mes pages.
3———————————-
14/09/2022 JL DRANEM
Une écriture cinématographique, c’est à dire à24 images seconde… pour obtenir la meilleure des persistances rétiniennes.On rejoint en cela l’écriture de Marguerite Duras comme citée précédemment.
– 16/09/2022 Lyncée
Merci JL, du détail du compliment qui vient me toucher plus pleinement par la meilleure compréhension qui est mienne.
Au plaisir
2———————————-
10/09/2022 Hortense Remington
Une écriture singulière, belle et puissante ! J’aime !
– 10/09/2022 Lyncée
Merci Hortense
1———————————-
28/07/2022 Eva Dayer
Une écriture qui m’a fait penser à Marguerite Duras…
– 28/07/2022 Lyncée
Ouah ! Ben tu ne fais pas semblant quand tu compares !Reçu comme compliment donc. Merci Eva

à toi la suite

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