L’inouïe chance

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L’inouïe chance

La chance de vivre.
Celle de l’improbable vibration qu’est la vie.
L’inouïe chance.
L’inouï de chaque instant.
Celui de l’ordinaire, de la respiration, de la pulsation cardiaque, des crépitations du système nerveux.
L’inouï qu’arrive de l’extraordinaire, du palpitant, du plus vibrant, du déchirant.
La chance de vivre.
La chance de pouvoir considérer cette chance et s’en réjouir, s’en lamenter ou la bouder.
L’inouïe chance de vivre et regarder la vie.
La chance de vivre la chance, les enchantements et leurs pendants.

La chance de mourir.
Celle de percevoir que s’estompe le vibrant de la vie.
L’inouïe chance.
L’inouï d’un instant.
L’inouï des souffrances exponentielles de l’arrachement à la vie, de la déflagration en rupture des conditions de l’homéostasie.
L’inouï de la douceur paisible de l’aspiration au passage, des maux dissous aux brumes de l’universalité en appartenance.
La chance de mourir.
La chance de pouvoir considérer cette chance et s’en réjouir, s’en lamenter ou refuser.
L’inouïe chance de mourir et d’avoir vue la vie.
La chance de vivre la chance, les enchantements et leurs pendants.

la chance d’avoir vécu.
Celle d’être mort.
L’inouïe chance qu’est l’amour !


Poème publié sur Short en 2022


Report des commentaires :
1———————————-
30/12/2021 Léonore Feignon
Vivre et mourir … oui tant de chance !
– 30/12/2021 Lyncée
D’autant que cette chance nous offre dans ses imbrications, celle de nous lire et faire lire comme ici.Au plaisir Léonore et merci de ta visite
— 31/12/2021 14:08 Léonore Feignon
Oui c’est vrai le partage est important ! à bientôt et bonne journée.

à toi la suite

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Seul, comme un banc sous la pluie

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Seul, comme un banc sous la pluie

Notre fol amour
Seul, comme un banc sous la pluie,
Abandonné là !


écrit dans une déclinaison d’haïkus et publié dans le balado de Lyncée en écoute par ici, ainsi que dans le recueil Douceur à l’état brut.
sur short en 2021


Report des commentaires

5———————————
07/11/2021 Ninn’ A
le « abandonné là » agit comme une claque, je trouve. 3 lignes réussies. j’irai vous écouter. en ce qui concerne la recherche de photos de bancs sous la pluie, vous pouvez aller sur le site pixabay.com qui est un site de téléchargement gratuit de photos, vous trouverez, je pense, ce que vous cherchez. bonne journée !
– 08/11/2021 Lyncée
Bonjour Jeanne,Merci de ta lecture et de la communication de ton enthousiasme. A la première lecture j’avais lu « flaque ».
Pour la recherche de photos, je m’en remets à qui voudra car, ma cécité ne me permet d’en produire ou d’en chercher. Cet ensemble de haïkus d’où est extrait celui-ci offre bien des options aux propositions d’illustrations pour peu que se mêle pluie et banc dans une impression de solitude.
Au plaisir de prochaines fois
4———————————-
18/10/2021 JL DRANEM
J’ai écouté la pluie sur un banc … la solitude est sonore, bravo .j’ai beaucoup photographié des bancs … alors je ne peux qu’apprécier !
– 19/10/2021 Lyncée
Merci JL, content que tu aies apprécié. Si tu avais une photo d’un banc exprimant sa solitude sous la pluie et que tu pouvais me la prêter pour illustrer ces haïkus sur mon balado, je serais ravi de pouvoir les insérer en mentionnant ta contribution. Au plaisir
PS : requête sans obligation de suite.
— 19/10/2021 JL DRANEM
Dommage, les quelques bancs que j’ai pu retrouver ne sont pas sous la pluie.A bientôt sur nos lignes !
— 08/11/2021 Lyncée
Bonjour JL,Répondant à un nouveau commentaire, celui de Jeanne qui reparlait de photographie, je me suis demandé si de telles photos sont faciles à dénicher car, les amateurs de photographie que je connais sont plus en clin à effectuer leurs sorties de prises de vues par beau temps, ou du moins à éviter les temps pluvieux que les chiens que j’ai eu affectaient particulièrement. Au plaisir
———————————-
19/10/2021 Lyncée
Merci d’avoir regardé.à bientôt oui
4———————————-
18/10/2021 Viviane Fournier
Les bancs savent les histoires mieux que personne… jolis vers sous la pluie , Lyncée !
– 18/10/2021 Lyncée
Pour toutes les autres déclinaisons Viviane, c’est sur le balado. Je n’allais pas tout coller ici…Au plaisir et merci
3———————————-
18/10/2021 Blackmamba Delabas
Un amour semble-t-il fondu sous les pluies acides…
– 18/10/2021 Lyncée
Merci de ta lecture Blackmamba, Pour l’acidité, je te laisse voir, les basiques font leur ouvrage à leur manière non ?
– 18/10/2021 Blackmamba Delabas
Un amour semble-t-il fondu sous les pluies acides…
2———————————-
18/10/2021 Camille Berry
Le banc de l’amour où se bécotaient les amoureux de Brassens…
– 18/10/2021 Lyncée
Ou celui au bord de la rivière qu’on nomme l’Erdre, à qui j’ai conté ma peine muette. Ou un banc de partout avec de l’amour quelque part.Merci Camille de ta lecture.
— 18/10/2021 Camille Berry
L’Erdre, la plus belle rivière de France comme le disait François 1er…
— 18/10/2021 Lyncée
S’il l’a dit. Elle a dû bien changer depuis cette sentence esthétique !
—- 18/10/2021 Camille Berry
Oui, elle a changé mais c’est toujours une jolie rivière…
—– 18/10/2021 Lyncée
Je le crois bien aussi.
1———————————-
18/10/2021 Alice Merveille
Pauvre amour !
– 18/10/2021 Lyncée
Un fol amour est-il à plaindre d’être seul ?Je pose la question car, s’il s’agit du nôtre, cela me semble important, le regard qu’on lui porte.Au plaisir Alice

à toi la suite

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Miroir, miroir, mon beau miroir

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Miroir, miroir, mon beau miroir, dis-moi donc qui Je suis
Montre-moi la surface, dessin de mes contours,
Que je vois toutes les faces, enfin sous leur vrai Jour.
Miroir, miroir, mon sûr miroir, dis-moi donc qui Je fuis.


5 de 14 dans Qua o Ess d Omb
9 de 25 dans Quand on essore des Ombres

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#3, Partout Charlie(s) #jesuis – 5è extrait sonore

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[…]Je suis ce petit garçon qui ne joue pas, n’a jamais joué peut-être. Je ne m’en souviens pas. Je suis cet agneau que l’arrêt de l’aube griffe de sa si lourde serpe pourpre. Le poids étrangle tandis que le fil émoussé de la lâche lame ne m’achève pas. Je suis l’enfant craignant la haine dans laquelle j’ai plongé, courant l’amour défaillant morbide évanoui risquant la vie à chaque pas dans ma mort. Je rêve d’arrêter le monde pour choisir qui des […]
Je suis cet homme suant, caché des hommes tuants pour défendre ou attaquer de folles valeurs vaines qui […]
Je suis ce vieil artiste, si adulé, que tu n’oserais pas même la pensée de ma méchanceté grossie de […]


Troisième des 36 textes composant ce recueil, il ouvre la deuxième partie. André nous en lit des extraits dans un ordre singulier en débutant page 13, puis 14 pour conclure en page 12.


écrit au printemps 2020
lu par André Porchy pour l’émission Écrits d’ici diffusée sur Jet FM les 2 et 16 mars 2022 à 17h30 (une émission du CIALA)
enregistré le 26 février 2022

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Elle était belle et nue et…

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Elle était belle et nue et

Son onde roudoyante sur la bande passante
De mon amour voyeur, de mon amour viseur
D’ébranler l’indécente geôle jolie, oppressante
Du poète mort-né, de l’enfant vieillard
De l’enfant borné, du poète trouillard
Elle était belle et nue, et
M’a donné un baiser.


écrit en janvier 2000
1 de 14 dans Qua O Ess d Omb
2 de 25 dans Quand On Essore des Ombres

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#2, Partout Charlie(s) #jesuis – premier extrait sonore

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#Défaite de mes atours fatals,
J’étais cette femme pouvant
Je suis la femme
Pourtant
En vie

Rompus aux attributs du mâle
J’étais cet homme jouissant
Je suis un homme
Pourtant
En vie

Tapi au fond d’un moi banal
J’étais enfant rêvant
Je suis enfant
Pourtant
En vie


Deuxième des 36 textes que comporte ce recueil.


écrit au printemps 2020, enregistré le 11 septembre sans hommage particulier et monté le 13 octobre 2020

Partout Charlie-s) #jesuis, disponible en impression à la demande sur Bookelis


Commentaires reportés depuis Short édition qui a fermé la lecture publique :
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05/02/2022 Viviane Fournier
J’aime beaucoup ….insolite et grave aussi
– 05/02/2022 Lyncée
Merci Viviane. A te recroiser bientôt
———————————-
28/08/2021 Marcel Faure
oui, en vie.
– 30/08/2021 Lyncée
quand cela est possible
———————————-

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Nouveau jingle pour Partout Charlie(s) #jesuis

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Partout Charlie(s) #jesuis, le nouveau recueil de Lyncée !

Si nouveau que tu ne peux encore te le procurer !

Voici déjà, rien que pour toi, tes oreilles et le plaisir de te voir saliver qui sait, l’un des jingles élaborés juste pour te les annoncer chaque fois qu’un extrait t’en sera ici proposé.

Jingle Partout Charlie(s) #jesuis, une série

Bon ben, j’en ai bavé pas mal dans une laborieuse prise de son, des montages de dingue(s) mais, voici confiné entre tes ouïes un air qui me trotte dans la tête depuis nombre de vies et en nombre de situations. Cet air m’accompagne façon jeu de plateau sur Megadrive pour les amateurs de sensations oubliées que les moins de vingt ans… sur de micros transitions comme aux passages de niveaux et game over of course.

Nous verrons s’il t’imprègne au point de t’entendre le dé-confiner par ta bouche.

Note bien que si cet air te rappelle un air connu, je suis preneur de ses références car, je ne sais si je dois en revendiquer la paternité, alors que voici une bonne dizaine d’années pour le moins, qui ne furent pas que bonnes, que je tends à trancher cette question.

 

Les enregistrements du recueil Partou Charlie(s) #jesuis par ici

Une dizaine de balados programmés pour le moment. Bonnes écoutes et au plaisir.

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Entretien avec Jim pour Jade FM

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Sur Jade FM, Lyncée s’entretient avec Jim

qui mène la danse

Retour sur la première édition du festival Les Plumes de Retz par une belle journée d’été le 23 août 2020 avec une belle brochette de poètes : Iz Anne, Mylène Pfeiffer, Lyncée, IsaTiCe, Fred, Artak Sakanyan, Catherine Girard-Augry, Jean Christaki, Léon, Alain Barré et Claudine Tramaux, Jean-Jacques Hulaud, dont voici les entretiens avec Jim et Thomas pour Jade FM.

Dans le lecteur du balado se trouve l’extrait de l’entretien avec Jim et Lyncée. Retrouve l’intégralité des entretiens réalisés en cette occasion dans l’ordre de la brochette avec les liens Sound Cloud.

Première partie 53 min
Deuxième partie 59 min

Un grand remerciement adressé à Krystyna Umiastowska pour l’impulsion, l’organisation et la tenue de cet événement audacieux dont j’attends la deuxième édition.

Bonnes écoutes


Se glisse dans l’entretien avec Jim un poème que tu connais déjà peut-être : Devoir poéteux

Postscriptum : Il se peut que quelques noms soient écorchés car, je n’ai pu vérifier toutes les orthographes. Alors, si ton œil avisé remarque quelque écorchure, je te remercie de me l’indiquer par courriel par exemple. De même à propos de toutes autres coquilles de tous ordres.

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Méandres d’un 13 juillet de 2020 avec Lyncée

Veille d’une fête nationale quand le nationalisme me manque, que les sommes des patriotismes se sont tous annulés, qu’enfin des millions d’Euros en France demain et ailleurs bientôt ne vont pas partir en fumées pétaradantes et vaines autant qu’inutiles et polluantes, que la nuit fut brève dans un brin de tourment que je tente de pacifier depuis quelques semaines déjà, voici que, bon à rien d’autre, je me plonge dans les méandres statistiques du balado de Lyncée pour la première fois depuis son lancement en mars 2018.
Je ne t’en rapporterai que de grandes lignes et par bribes successives.
Je t’inviterai à l’action comme de commenter et noter les épisodes ou l’ensemble du balado sur le site, ton application ou ta plateforme favorite. Tiens, voilà que cet appel est déjà lancé !
Ben oui, dans les autres méandres de l’Internet ceux-ci, dont tu connais une part tout comme moi, Lyncée a grand besoin de se faire un peu plus repéré pour être lu et entendu. Ceci est propre à l’y aider car, sur le net, si on ne parle pas de toi, tu n’existe pas. Ce qui fait exister le plus ce dont on parle le plus ! Aussi absurde que ce soit, si tu veux plus de poésie dans ce monde virtuel, il est nécessaire d’en parler.

Accompagné de sa nouvelle secrétaire qui se reconnaîtra, il a mené une campagne de communication sur FaceBook que tu connais. Campagne assez mitigée forcément avec les scrupules et les limitations de ton serviteur, elle ne pouvait en l’absence de photo et vidéo être optimisée. Toutefois, elle a permis de voir la communauté des amis de Lyncée augmenter quelque peu sur ce réseau comme sur la lettre d’information de Lyncée. Merci à tous et merci de tous les relais que vous ferez des publications qui vous semblent valoir les quelques clics pour les faire connaître un peu plus.

Les temps du monde de pendant sont durs comme toujours (selon qui les vit), et si pour toi ils se vivent assez bien, que tu souhaites soutenir le travail de création pour la production sonore de ce contenu, c’est toujours possible en suivant les liens à dessein vers Tipeee ou Paypal.
Aucune monétisation ne viendra encombrer tes oreilles de publicités, ni même ta vue quand tu navigues sur lyncee.me et puis tant mieux !

J’en reviens aux premières bribes de ce qui peut éventuellement t’intéresser à propos de ton balado préféré (à ce que j’en sais) :

Douceur à l’État Brut cumule le plus grand nombre d’écoute. Normal, il est bien plus représenté que mon autre recueil qui ne compte que 15 poèmes.
– Presque la moitié des écoutes se font sur le site via un navigateur. Là, c’est une surprise pour moi qui, adepte du balado ne les écoute quasiment que sur mon application favorite podcast Addict.
– Tu écoutes le balado de Lyncée depuis 37 pays différents, quel voyageur tu fais ! Avec 3 pays francophones seulement dans les 10 premiers (je ne paie pas l’option qui permet d’avoir plus de statistiques) : France 79,6 %, Canada 1 %, Belgique 1 %. Un grand merci à tous, où que se nichent vos zoreilles ! Nos voisins suisses méritent tous nos prochains efforts de réclame…

Un peu plus de ces fameuse statistiques dans les prochaines nouvelles pour ne pas te lasser dès aujourd’hui !

Au plaisir


Sous l’orage de la vie, en voir plus encore à la lumière de leur recueil Douceur à l’État Brut avant l’arrivée du son…

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La Vie en Formation Continue

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Trois verbes, deux adverbes principaux, un nom pour l’évocation du temps et, ce qui paraît l’essence de la pédagogie, la répétition. Répétition qui s’avère plutôt un étayage, soutient d’éclaircissements exploratoires aux tissages des étapes de nos évolutions, en manière de pédagogie à la pédagogie.
Nos évolutions à tâtons, riches des étapes passées comme de celles projetées que de traces en places, nous surplombons parfois en bribes de vie en formation continue.

Dans l’espoir d’apprendre toujours et ainsi s’abstenir de décréter l’immuabilité de ce qui pourrait tout aussi bien n’être pas.

Dédié tout spécialement à qui s’en sent concerné.


écrit le 16 octobre 2019, enregistré le 5 juin et monté le 09 juillet 2020
publié dans Douceur à l’État Brut

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Guettons le Guetteur

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Extrait du recueil Douceur à l’État Brut, Guettons le guetteur est un texte assez court qui vient sonder du point de vue du spectateur que nous sommes, la raison même de l’action de guetter.

Il est de certaines situations où faire le guet s’impose et le bien faire est parfois vital. Mais le ressort qui offre au guetteur l’énergie nécessaire à la bonne conduite de son action suffisamment passive en somme pour laisser le champ libre aux errances de l’esprit, est ténu et requière de s’alimenter. De sens peut-être ?
Sous peine de rompre.


écrit le 4 novembre 2016, corrigé le 21 juin 2019
enregistré et monté le 5 juin 2020.

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Je suis Lyncée

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Je suis Lyncée

« Et alors !

– Comme je veux te parler, je me présente et t’indique pourquoi je veux te parler et pourquoi je choisi de te parler. Te parler à toi. Cela me semble naturel. Nous pourrions même cheminer vers un dialogue… Qu’en dis-tu ?

-Dis toujours… On verra après…

-De toute façon si tu n’as pas envie d’écouter ou d’entendre, tu peux cliquer sur pause ou ne même pas lancer la lecture. En fait, se joue entre nous comme en tous liens, même ténu ou furtif, le choix de l’élan dont tu nourris ce lien. Sens-toi ici aussi, libre.

Un temps fait de rien, peut-être, puisque impalpable sans réponse.

-Bon ben j’y vais alors… Je reprends : je suis lyncée,… »

Le son qui en découle dans tes zoreilles juste après le déclenchement de la lecture du fichier attaché à cette insertion au balado de Lyncée met la suite de ces propos de toi à moi en mots ; les miens.


Je suis Lyncée,

Poète en dérangement qui m’arrange
Et aussi réciproquement.
Je ne veux pas grand-chose ;
Je veux juste te parler.

C’est à toi que je parle
À toi et ton sourire
Je parle pour ceux qui se disent libres
Je parle aussi à ceux
Dont les sourires t’amusent
Ou t’effraient
Qui se savent enfermés

Chaque pas dans la prison d’autrui est un pas que tu ne vois pas dans la tienne.
Les pas de ta prison te bercent dans celle d’autrui
Oncarné par delà les incarnations du vivant

C’est à toi que je parle
Forçat de ta colère
Révolté, pris de vie
À toi comme à ceux qui t’enchaînent
Quand tu cries « vivre libre ou mourir »
Le fureur qui est en toi fait déjà le choix
Enchaîné à la vie, tu meurs

Je parle aux bons à rien
Aux prêts à tout
Aux foudres de guerre
De toutes les guerres
Aux parvenus
Comme aux biens nés
Je parle aux nouveaux riches
Aux nouveaux pauvres
Je n’oublie pas les anciens
Et je parle aux bourgeois, les petits et les grands
À ceux qui ont le pouvoir
Et à ceux qui le veulent
Je parle aux écorchés, aux cuirassés
Je parle à tous les moutons, aux solitaires
Aux penseurs et aux libertaires
Aux aliénés et à leurs docteurs
À mes sœurs et à toutes les sœurs
À ton frère et à mes parents,
Aux tiens aussi…
Avant même qu’ils aient la parole, je parle aussi à tes enfants et aux miens…
Je parle aussi aux indécis
Tout comme aux imbéciles
Sur mon clavier
Je parle en moi
À tous les hommes
Même à ceux qui ne m’entendent pas
Ou, qu’ils sont occupés à d’autres choses
Ou, qu’ils n’entendent rien
Je leur parle pourtant.
Oui, c’est à vous que je parle
À toi et lui… à eux là-bas et aux autres encore et en corps

Ô, je pourrais bien poser une question pour engager un dialogue…
On le fait sur les réseaux.
Avec ce que j’entends…
Mais, je crains les réponses
Par là, je crains mon jugement des réponses…
De ne savoir que dire à la lumière et au fiel…
Que mon index barre la porte des mots qu’est ma bouche
Et pourtant, je ne veux pas me taire

Alors je dis
Je dis après avoir pesé de mon mieux
La mise en forme de pensées calquées des sens de mon
Intime
Que je t’adresse ; oui, à toi, aux autres et à elle…
En aiguillons sélectifs
Mes mots à moi
Que ne peuvent entendre tous
Et qui peuvent, indolores je le souhaite,
Au fond de toi, toucher…le vaste toi…
Qui les accueille,
T’inviter à dénicher ta propre boussole
Avec compas et carte vierge,
Sonder ton enfant à toi,
D’un pincement sec ou large, vibrer le lien de lui à toi
Que tu ne l’ignores plus enfin!
Procéder à quelques extractions
En un altruiste délestage
D’inutiles encombrants pour la route

Panser des plaies sur ton cœur d’estropié vers la mort

Que sais-je encore…
Si tu entends, c’est dans l’accueil
Si tu réponds, j’essaie d’entendre aussi

Ou rien
Si je te parle et que tu n’entends rien
Je n’y peux rien et toi non plus
Passons nos chemins qui un jour qui sait se croiseront Peut-être encore un temps

Merci de m’écouter quand tu le veux
Merci d’entendre si tu peux
Et aussi réciproquement.
Poète en dérangement qui m’arrange,
Je suis Lyncée


Extrait du recueil Douceur à l’état Brut, disponible à la demande sur Bookelis ou dans les meilleures librairies.
écrit le 23 juin 2018, corrigé le 2 décembre 2019, et encore le 21 février 2023
enregistré le 6 et monté le 12 janvier 2020


Commentaires reportés de Short édition :

29/01/2023 Orane CP
je t’ai écouté, et je t’ai entendu.
C’est magnifique Lyncée…
– 29/01/2023 Lyncée
Merci Orane. Je ne m’étends pas, je dois cesser toute autre activité pour répéter pour mon récital cet après-midi…
Au plaisir
— 29/01/2023 Orane CP
tu me raconteras plus tard ce que tu fais en récital … avant de venir le faire dans le Jura ? !!! bon après midi donc, l’artiste !
———————————-
24/09/2022 Viviane Fournier
Des mots pour le dire, pour l’écrire … alors on écoute Lyncée …et on ne peut être indifférent !
– 24/09/2022 Lyncée
Chouette Viviane !L’indifférence serait terrible à l’enfant que je suis et qui montre ses productions à ceux qui l’élèvent.
Merci des détours que tu fais à me lire, des sentiments que tu éprouvent et partagent bien qu’ici en négatif comme dans la précipitation, le photographe s’empresse de visionner sans même développer.
Au plaisir
———————————-
24/09/2022 Loredana Li ex Haruko San
Une réflexion que j’ai lue et relue et qu’il me plut de relire tant elle fait écho en moi… Merci à toi pour ces mots, bon week-end Lyncée et au plaisir de te lire encore et encore !
– 24/09/2022 Lyncée
Heureux qu’elle exprime en toi Loredana, reviens quand bon te semble.
Au plaisir
— 24/09/2022 Loredana Li ex Haruko San
Merci beaucoup je viendrai promis ! Et c’est sincère !
— 24/09/2022 Lyncée
Tant mieux. Tu peux aussi écouter sur le balado en suivant le lien du commentaire. Tu y trouveras les informations sur mes publications papier.
à bientôt Loredana
—- 24/09/2022 Loredana Li ex Haruko San
Ouiiiii
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24/09/2022 Phil Bottle
Telle une déclaration universelle des fois de l’homme. Parler, dire, dans l’espoir d’entendre et d’écouter. Nous vivons tous et toutes dans un étrange et invisible carcan. Est-ce son dérangement qui l’arrange, ou le poète qui s’arrange? Les deux, puisque le second ver confirme la réciprocité… Une déclaration digne des aèdes et des oracles d’antan.
– 24/09/2022 Lyncée
Merci Phil de ta lecture et des compliments que tu adresses à ce texte.
Au plaisir de nos prochains croisements
———————————-
14/09/2022 Ginette Flora Amouma
Étrange , quelqu’un me parlait … et je n’avais pas capté …. alors que j’attendais qu’ on me parle .
– 14/09/2022 Lyncée
En définitive, tout semble s’être bien passé pour toi Ginette.
à bientôt
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07/11/2021 Ninn’ A
Enchantée, Lyncée 🙂 moi c’est Jeanne, ici en tout cas. Nous ne pouvons effectivement pas obliger les gens à nous entendre et encore moins nous écouter. quant aux gens qui se disent libres, est-il possible d’être libre à part dans ses pensées ? quant aux idiots, idiots pourquoi, idiots par rapport à qui ? la relation à l’autre n’est pas facile 🙂 à plus et bonne journée !
– 08/11/2021 Lyncée
La relation à l’autre s’adoucit quand celle à soi devient possible, les difficultés restent à conjuguer.
Merci de tes lectures, de cette réponse à cette présentation en salutation à l’autre.
Au plaisir
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17/10/2021 Marie Quinio
Après avoir vu quelques commentaires de vous ici et là je m’étais dit que je passerais vous découvrir. Et en parcourant les titres de votre page celui-ci m’a paru la meilleure façon d’engager le dialogue 😉 Originale cette présentation ! Après une première lecture, j’écoute la version podcast.
– 17/10/2021 Lyncée
Une entrée vers mes authenticités qui fondent des rencontres sans surprises in fine lorsque nos êtres de chairs se trouvent dans un espace-temps commun. Nous n’avons pas pris rendez-vous, je t’invite à poursuivre par d’autres entrées si le cœur t’en dit ; les oreilles font leurs propres percées. Prend soin d’elles comme de toi jusqu’au plaisir de poursuivre nos échanges.
———————————-
29/07/2021 Mickaël Gasnier
Salut Lyncée…Vous parlez beaucoup et à beaucoup de monde finalement ! ;-))À bientôt sur nos lignes, si le cœur vous en dit
– 29/07/2021 Lyncée
Bonjour Mickaël,Surtout à ceux qui me prêtent l’oreille, leur nombre est fluctuant.
Il m’arrive de me taire et c’est le plus courant.
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slamé le 09/01/2020 au temps des Copains (bar) à Nantes avec l’association Slam Poetry Nantes ou sur Slam Poetry – le site de l’association
Ce soir là, il y avait qualification pour le festival Mokikoz
Une semaine plus tard au petit théâtre de la ruche
Bafouillé le 23 février 2020 en un lieu nouveau pour moi et des plus agréables : le Manoir de Claudine, la Châtaigneraie, pas sous mon meilleur jour. Fatigue quand tu me tiens !

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783 – Bouteille de Champagne

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783 – Bouteille de Champagne

 

Contenant chic post rétro
À l’étiquette d’avant néo
Tanière d’un beau trio

 

Mer tranquille d’apparence
Met en scène les danses

 

Pétillent sautillantes bulles
Coooooordooooooonobulle

 

Jusqu’à volibulle envolé
Autoporté et transporté

 

Trio choc de l’écrin chic
Sans chichi ni chocho
Toujours prêt, toujours prompt
À secouer par instants pour que saute le bouchon ¡

Servir

 


Extrait du recueil Douceur à l’état Brut, disponible à la demande sur Bookelis ou dans les meilleures librairies.
écrit le 13 juillet 2016, soit à peine plus de 3 mois après la véritable rencontre de ce trio là. Oui, des gens bien intentionnés pourraient m’inviter à perfectionner la vitesse de mon calcul…. Mais quand tu offres un poème, tu ne calcules pas… corrigé le 21 juin 2019
enregistré le 31 octobre et monté le 4 novembre 2019


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L’Aveugle qu’il te Faut

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L’aveugle qu’il te Faut

Baladons-nous un peu à l’écoute de quelques flots de pensées intimes de celui que tu vois, que tu croises, qui vis à tes côtés et qui ne te vois pas. Dans sa tête, un instant, là, juste derrière ses yeux car, le plus souvent il en a, des yeux… Quelque chose derrière aussi ; ainsi qu’un cœur comme on le lui souhaite. Un cœur avec de tout dedans, des peurs et des désirs, de l’amour, des chansons, et même une image de lui !
Tu vas voir ça comme c’est dingue !


écrit le 4 décembre 2016 et corrigé le 16 juin 2019
enregistré le 25 et monté le 29 octobre 2019


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Au Seuil

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Au Seuil

C’est Pégase qui t’emporte si tu passes les portes
Il suffit de dire « Vole ! », et sur son dos t’envole
Dépasse les cohortes, misérables cloportes.
De ses ailes d’argent, t’amène au firmament
Si tu poursuis l’envol… Vas-y, la course est folle
Ne ferme pas les portes ou la Terre t’attend
Les hommes et leur argent, les hommes et leurs tourments
Vas-t’en tant qu’il est temps.


écrit avant le 30 janvier 1996
enregistré et monté en 1998 avec la voix de Jean-Luc Beaujau et numérisé en juillet 2018
Copyright 1996
ISBN : 2-908068-72-9

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À moi les miettes…

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À moi les miettes…

Une demande aussi simple que vorace de l’absolue nécessité dans le respect du possible pour l’autre.


Extrait du recueil Douceur à l’état Brut, disponible à la demande sur Bookelis ou dans les meilleures librairies.


Pour soutenir le travail de Lyncée qui y met du cœur c’est par ici sur Tipeee ou Paypall


écrit le 24 mai 2017 et corrigé le 21 juin 2019
enregistré le 21 juin et monté le 20 juillet 2019 – 3 heures de travail environ

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Ma P’tite Saignée

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Ma P’tite Saignée

Griffouille de poème, pour te dire « Je vous aime.
Voilà déjà Noël, tu es toujours Si belle
Tu es restée la même, qui n’aime ni le tandem
Ni la liberté frêle. Mais qui aime les dégels

D’innombrables banquises, et que cesse la brise.
J’aime le désarroi, quand l’hiver tombe froid
Préférant la surprise à cette fine brise
Naissante je le crois, d’un besoin de « chez soi ».

Que ne t’ai-je dis déjà, Si ce n’est qu’il y a là-bas,
Des armées de damnés, qu’il faut sans cesse déjouer
Si je veux ici bas, exterminer ceux-là,

Sortir droit et vainqueur, tout l’amour de mon cœur
Petit cadeau d’amour, qui se veut sans détour
Je ne connais de peur qui retienne ce cœur


enregistré et monté en 1998 avec la voix de Jean-Luc Beaujau et numérisé en juillet 2018
Copyright 1996
ISBN : 2-908068-72-9

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Absence

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Absence

Absence d’une présence
Une exquise présence,
Douce et intense,
Celle d’un doute absent.
Sous un rude ciel
Confus d’un goût miel
Brutal coup béton
Porté d’un affront
Blessure au scalpel
Abandon du duel
Le ciel est un don
L’orgueil Si tampon
Masque espérance
« L’espoir fait vivre »
N’empêche de mourir
Crainte de l’absence
Crainte du manque
Tue en silence.


écrit à l’automne 1992
enregistré et monté en 1998 avec la voix de Jean-Luc Beaujau et numérisé en juillet 2018
Copyright 1996
ISBN : 2-908068-72-9

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À fendre l’Horizon

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À fendre l’horizon

À fendre l’horizon
Je peux t’aimer les pieds sur la Lune
Et décrocher la Terre pour la pendre à ton cou.

Je peux t’aimer les pieds sur la Lune
Et pour t’épater, courir les quatre cents coups
T’offrir ce médaillon

Je peux t’aimer les pieds sur la Lune
Et vraiment n’importe où pourvu que ce soit doux
Rentrer à la maison
Avec ce médaillon
Pour toi mon horizon


écrit le 12 juillet 2015 corrigé le 16 juillet 2016 puis, le 2 mai 2019
enregistré le 1er et monté le 17 mai 2019

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J’ai peur

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J’ai peur

Peu après qu’elle m’ait dit « J’ai peur »…, j’engageai en soumettant le tout premier poème que je commis dans mon tout premier presque officiel ping-pong littéraire qui nous offrit de peaufiner les règles mises à dispositions dans ces pages.
Merci donc à Martine qui joua le jeu pour une partie dont les bases prolongèrent à l’épuisement la partie… et au plaisir d’une prochaine…


écrit le 20 octobre 2016
enregistré le 1er et monté le 08 mai 2019

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Deux Croissants de Lune se Regardent

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Deux Croissants de Lune se Regardent

Une nuit, dans le souvenir d’un mirage d’un peu plus de dix années plus tôt : deux croissants de Lune se regardaient dans le ciel tunisien.
Rêveries rétrospectives projectives d’une fusion de souvenirs rêves m’allant pondérer une toute belle bifurcation. Un délice à revivre dans son apprentissage et plus encore à te l’enregistrer pour t’offrir ce balado ; surtout parce que je t’aime

Tu peux les retrouver ici tout pareillement quand je m’adresse à elles…


Extrait du recueil Douceur à l’état Brut, disponible à la demande sur Bookelis ou dans les meilleures librairies.
écrit le 24 octobre 2016 et corrigé le 19 décembre 2018
enregistré le 7 et monté le 10 février 2019 (et pour la première fois, je me trouvais accompagné mais tu ne l’entends pas)
slamé le 26 avril 2019 au café des Pangolins à Nantes avec l’association Appelle-moi Poésie (site) ou sur FB

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non titré

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Boum

Du cœur

Convulsions,

Agité, le corps

Course folle de ton,

Âme.

Sous le vol du démon

Libéré du corps

Extinction :

Tu meurs

Ouf !


écrit entre l’automne 1992 et la fin de l’année 1995
enregistré et monté en 1998 avec la voix de Jean-Luc Beaujau et numérisé en juillet 2018
Copyright 1996
ISBN : 2-908068-72-9

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Buvard

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Buvard

Mêlés dans les méandres crépusculaires des tourments alizés de ta nébuleuse mosaïque en ruine, mes rêves t’ont noyé sous un flot de brume tout au bout de la rue. C’est au détour de celle-ci que je me vis m’égarer devant la vitrine d’un marchand d’incertitudes, sur laquelle il y avait écrit :
« – 50% sur tous les articles damnés ». Je n’ai pas résisté longtemps au crucifix décapsuleur sur lequel Jésus s’tapait un rail d’enfer !

C’est en revenant d’Eldorado que je t’ai retrouvée frêlement vêtue de ton sari, occupée à chasser tes chimères maudites, bourrasques sur les plus beaux de tes rêves agonie.

Tu étais bleue et belle agenouillée au bord de la falaise, surplombant les pointes saillantes sculptées des lames et des années ; ton visage à demi recouvert des cheveux que le vent rabattait avec le moins d’ordre qu’il pu. Je t’ai aimée.

J’étais ce vent qui voulait effacer les embruns lymphatiques chus sur tes joues rougies de la chaleur de tes peines.

Je t’ai aimée dès lors. Mais que se passe-t-il ? Voilà que tu t’envoles et que bientôt la lumière t’a capturée.

Étais-je revenu d’Eldorado ? Y retournai-je ? Je contrôlais encore bien mal le cerf-volant de papier qui me possédait. Le temps ne m’a plus manqué alors pour décrocher la guitare du râtelier de Blues-Rock qui m’habitait, et m’invitait pour cela à enchaîner les accords d’une manière dissonante, triste que m’imposait ta disparition de mon trip. Les sanglots langoureux de ma voix déraillante l’ont amenée à cesser rapidement, ce répertoire spontané. Mais me voici qui m’élève à mon tour,…

Vais-je la revoir, peut-être sera-t-elle plus belle encore ? ! Cette ascension m’aveuglait : mes aéro-solaires ne contenaient plus la lumière. Était-ce ce cerf-volant d’origine inconnue ? Était-ce tout simplement un rêve qui verrait sa fin au moindre signal du plus ingrat des instruments de la civilisation, le réveille-matin ou, était-ce « le voile » de la falaise qui me disait « Viens ! Ouvre la porte de la perception » ? Une chaleur montait peu à peu en moi. Tout d’abord agréable et confortante, elle se montra bien vite intenable, étouffante à l’image de la couleuvre qui l’est, de sang frais. Ma gorge s’est¬asséchée, et l’air de commencer à manquer -à faire pâlir une nuée de drosophiles en rut-. La céphalée qui me partageait au lever de tous soleils qui s’ennuient, simulait le bruit sourd d’un douze cylindres en V attendant la lumière d’autorisation à faire crisser ses pneus, prenant soin de bien tirer tous les riverains de leur profonde léthargie. Je devenais sciemment fou à lier, dans la chaleur, la soif et la vitesse hallucinante de cette intrigante montée. J’ai perdu connaissance à l’issue qui m’est encore inconnue, de la lutte engagée au carrefour des portes, contre le serpent géant aux dents de braises.

La chaleur s’est apaisée, mes paupières filtraient maintenant un bleu que l’on ne rencontre qu’en mer rouge, à la pêche sous-marine en faible profondeur. Au loin, un aller et retour sourd et lancinant, rassurant, celui familier à mon oreille vagabonde des vagues aux bancs de sable d’une lagune. À mes narines parvenaient de volatiles poussières de granit usé des intempéries, et des années, et cette vieille odeur crachée une dizaine de minutes après un orage marin, l’été sur les pavés de Saint-Malo, ou sur les dunes des Landes.

La texture d’un tissu de chair acheva d’éveiller mes sens. Celui de la peau sucrée et moite d’une femme. Peau qui respirait la volupté, elle effleurait mon corps de son long. Le souffle vital de l’être qui habitait cette enveloppe charnelle, me venait tiède, au rythme de la vie qui allait et venait derrière moi, nous. Ce souffle si rassurant m’arrivait au creux du cou.

Cette peau devait appartenir à la femme de la falaise _que je n’ai plus de raison d’appeler « le voile »_, nue comme la nuit sans nuage.

Au fil de mes découvertes, les éléments s’imbriquaient jusqu’à constituer un décor. Je me mis ensuite, toujours sans l’envie d’un geste, à apprendre le contact de ce voile humain tout au long de mon corps.

Ce n’est qu’au moment de son premier mouvement aventurier, tendre, que, les yeux clos, je décidai de prendre connaissance de sa chair. Nos membres murent, tous deux à la découverte de l’autre par les sens les moins usuels. Il était venu le moment de m’apercevoir de ma propre nudité. Dans l’entrelacement langoureux de nos atomes, je sentis son âme pénétrer la mienne, et mon corps pénétrer le sien, de nos coups de cœurs nous assiégeâmes nos places fortes et nous nous intronisâmes à perpétuité. Elle était bien celle des abîmes de mon âme.

Nos lèvres se sont rencontrées, et tous nos sens de communier tout le temps de ce rêve.

Une aile du cerf-volant qui m’entraînait s’est brisée, et j’ai tendu la main pour éteindre le réveil-matin qui venait de sonner, au même instant qu’à la porte on frappait bruyamment. Le temps pour moi d’allumer la lumière verte éclairant l’espace du levé de mon corps encore diffus en ce rêve, les visages de Jim Morrison et Mick Jagger, puis de déverrouiller la porte d’entrée.

Un souffle glacial envahit la pièce. Elle était déjà là ! Elle était là devant ma porte, haute, grande, maigre et imposante, malgré son allure de porter un fardeau. Elle avait effacé en arrivant, le décor qui m’est familier au sortir de chez moi. Elle y avait substitué sa horde de serpents agités, venimeux et gluants à têtes écaillées, aux ailes de papier crépon noir tirant la faux dont elle avait fainéantise de s’affranchir.

On ne lui voyait pas le visage au travers de l’ombre de son manteau noir lui aussi, mais je l’ai vite reconnue à l’appel du squelette de sa main tremblante, allongée. Le cerf-volant, je crois, m’a dit de prendre mes cigarettes ; nous pûmes partir aux alentours de minuit.


écrit le 13 décembre 1993
enregistré et monté en 1998 avec la voix de Jean-Luc Beaujau et numérisé en juillet 2018
Copyright 1996
ISBN : 2-908068-72-9

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Victoire

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Victoire

Henri Salvador nous avait offert le Blues du Dentiste… lyncée lui rend un hommage bien plus intime que bruyant ; à l’image de ce que fut la douleur dans le voyage qui permis de la supporter !

Parce que ça fait quand-même mal mais que je l’aime bien


Extrait du recueil Douceur à l’état Brut, disponible à la demande sur Bookelis ou dans les meilleures librairies.
écrit le 5 septembre 2015 et corrigé le 29 octobre 2018 (date d’enregistrement)
Je crois qu’il serait temps que je le lui remette


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La course – le temps me presse

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La course

Il est des dispositions où le temps me presse…
Les yeux fermés, à une terrasse, à la plage, ou n’importe où d’ailleurs… le cœur libre et ouvert ; plein d’amour et de désir de vivre.


Extrait du recueil Douceur à l’état Brut, disponible à la demande sur Bookelis ou dans les meilleures librairies.
écrit le 20 février 2017, modifié le 12 septembre 2018
enregistré le 11 et monté le 30 septembre 2018 ; environ 1:30 de travail


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Cocktail

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Cocktail

Ton corps balance tes sens, au bord de la terrasse,
Mon cœur, cadence des sens, rêve de briser la glace,
A pas de loup, m’avance. Tu te retournes, hélas !
Mon cœur appelle tes sens. Tu te noies dans la masse !

Il faut qu’elle m’aime pourtant ! Voilà je bois la tasse.
Il faut qu’elle m’aime bon sang, avant que je n’lui fasse
Mal. A corps et à sang ! Que nos deux corps s’enlaçant,
Le sien pense en silence : « Dieu qu’il trépasse ! », et me trans-

Perse de part en part, de sa lance de Perse.
Maintenant je ne crains le regard des humains,
Dans le rayon d’soleil qui caresse ses fesses,

Porté du souffle chaud, qui effleure ses seins,
Je pénètre son corps, je l’admire en silence,
Ce corps qui balance, par amour le fait mien


écrit le 18 janvier 1994
enregistré et monté en 1998 avec la voix de Jean-Luc Beaujau et numérisé en juillet 2018
Copyright 1996
ISBN : 2-908068-72-9

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États aux Quatre Temps

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C’est un peu les quatre saisons ; en pas pareil…

États aux Quatre Temps

Voici venu le temps des primes fleurs
Voici venu celui des derniers pleurs
Celui des senteurs fraîchement délivrées,
Quand tout en douceur pointe un soleil cuivré.

Les bourgeons frémissent
Sous les harmoniques de la grande harpe.
Mes entrailles y cicatrisent
En épongeant les glaces qui s’égouttent.

Liberté salutaire, je te retrouve
Comme je t’ai laissée hier, entière, malgré
Les coups de baïonnettes et les tirs d’artillerie.
Ris plus encore qu’un jour je les découvre
A l’ombre d’un pommier, terrés, qu’au gré
De mes lubriques idées
Je leur mastiquerai les joyaux hérités.

Et quand après dîner, je serai rassasié
De mon hiver passé à dormir pour l’été,
Être en mesure de courir, chasser, veiller,
Me prélasser aussi, en reluquant les filles
Qui passe le sein lourd comme des ombres chinoises.

Au soleil où s’achève de sécher ma peine
Étale, j’égrappe mes souvenirs suspendus
En regardant passer, les nuages au loin,
Éparses et crémeux. les beaux nuages vains.

Il était là le temps du repos,
Il est passé celui des lézards,
Celui des parfums chaudement inhalés
Quand en profondeur cuit un soleil irradié.

* * * * *

Voici qu’arrive le temps des cloportes
Voici venu celui des feuilles mortes
Celui des premiers saignements
Quand de voraces frissons remontent en surface

Chargés de fumets nauséeux, les volutes fatales
M’engouffrent sous l’infini.
Les bons jours n’ont plus cours ;
Plus de senteur fraîche, ni de fille jolie,
Le temps n’est plus aux rires, mais plutôt d’en finir.

Trépasser comme les chênes perdent à l’automne
Un peu de leur jeunesse, un peu plus de vigueur.
Succomber aux assauts du vieux chacal hurlant
Qui me saute à la gorge puis dévore mes entrailles.
C’est là mon seul espoir, mon unique prière.
Mais il passe chemin, jusqu’à la prochaine faim
S’assurant avant tout, qu’il subsiste mon souffle.

Et quand après dîner, je le sais rassasié,
Il hante au crépuscule mes rêves agonies.
Il est suivi de hyènes qui vomissent les vipères
Écarlates de l’enfer, et d’un loup qui bave blanc.
La horde sanguinaire dispute ma dépouille.

Je ne veux pas survivre à l’hiver
Pourtant j’attends
Des crevasses lézardes le bleu de ma chair.
Dans mes béantes plaies j’ai vue sur l’infini.

Voici venu le temps de l’ultime sacrifice
Voici venu celui qui va m’ensevelir
Celui qui jettera un lourd linceul blanc
Quand m’aura abattu mon tout dernier sommeil


écrit avant 1996
enregistré et monté en 1998 avec la voix de Jean-Luc Beaujau et numérisé en juillet 2018
Copyright 1996
ISBN : 2-908068-72-9
Toutes mes excuses au sujet de la qualité, c’est l’enregistrement qui a été le moins aisé à nettoyer… Accrochez vos oreilles

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La Belle Bio

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La Belle Bio

Poème autobiographique livré à Charlotte qui voulait pour le livre de lancement de sa librairie, de biographie d’auteur. Je le lui ai donc adressé en même temps que « Le Nez Couché sur le Papier » . L’envie de m’estampiller un label officiel a pris le dessus sur le souci d’exactitude ! En effet, je n’ai pas cru bien intéressant d’avouer publiquement que je n’ai réellement aimé qu’une de mes deux grands-mères, que j’avais dans une course débile fait tomber ma petite sœur de vélo en lui offrant l’occasion de tester adulte, les implants dentaires, par exemples…

écrit le 13 mai 2016 et modifié le 10 décembre de la même année

publié dans le livre de La vie devant Soi, librairie à Nantes

enregistré le 02 avril 2018 et monté le 1er mai de la même année ; 9:30 de travail


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Les Frasques et les Fracas

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Les Frasques et les Fracas

Un peu énervé, martelé pour qu’on comprenne bien !
à répéter en boucle jusqu’à vibrer d’une onde enveloppante et charnelle, libérée des heurts ; après la transe


écrit le 17 janvier 2017, modifié le 20 février 2017
slamé le 27/11/2018 au café le KafK à Nantes avec l’association Slam Poetry Nantes ou sur Slam Poetry – le site de l’association
enregistré le 11 février 2018, monté le 29 mars 2018 – environ 8 heures de travail


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Le Nez Couché sur le Papier

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Le Nez Couché sur le Papier

Le premier poème qu’il m’a été offert de dire devant un public inconnu et pour la bonne cause d’une copine libraire à qui il est offert. Échange de bons procédés…

Publié dans le recueil des textes du livre offert en contrepartie sur le financement participatif, pour le démarrage de la librairie rue Maréchal Joffre à Nantes par les éditions Joca Seria ; textes sur le thème du livre.

Slamé en novembre 2016 à la Librairie la Vie devant Soi à Nantes lors d’une soirée en mode inaugural

écrit le 08 novembre 2015 et modifié en mars 2018
enregistré le 17 mars 2018 et monté le 28 mars 2018 ; environ 12 heures de travail


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