Inanités inclusives

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Inanités inclusives

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inanités inclusives
Je ne suis pas sis genre Je ne suis pas un homme Je ne suis pas une femme Je ne suis pas transgenre, ni d’une combinaison de sexes mêlés
Je n’ai pas la peau claire Je ne suis pas blanc Je ne suis pas blanche Je ne suis pas blanche
Je n’ai pas la peau teintée Je ne suis pas noir Je ne suis pas noire Je ne suis pas colorée
Je n’ai pas perdu la vie Je ne suis pas décédé Je n’ai pas disparu Je ne suis pas morte
Je n’ai pas la santé altérée Je ne suis pas malade Je ne suis pas malade Je ne suis pas malade
Je ne connais pas d’invalidité Je ne suis pas handicapé Je ne suis pas handicapée Je ne suis pas tarée
Je ne suis pas chauve Je ne suis pas dégarni Je ne suis pas échevelée Je ne suis pas tondue
Je ne suis pas beauelle je ne suis pas beau Je ne suis pas belle Je ne suis pas beauelle
Je ne suis pas vilaine Je ne suis pas vilain Je ne suis pas vilaine Je ne suis pas vilaine
Je ne suis pas visible Je ne suis pas ce que tu vois je ne suis pas ce que tu vois Je ne suis pas visible
Je ne relève pas d’un groupe Je ne suis pas d’un groupe Je ne suis pas de l’autre moitié de l’humanité Je ne suis pas d’un ghetto, d’une minorité, d’un milieu
Je n’ai pas d’aubédience je ne suis pas croyant je ne suis pas croyante je ne suis pas mécréante
J’ai quelques doutes Je ne suis pas incrédule Je ne suis pas incrédule J’ai quelques certitudes
je ne sais pas écrire Je ne suis pas auteur Je ne suis pas autrice Je ne suis pas auteureuse

Je ne suis pas

je ne suis pas

je ne suis pas

Je ne suis pas poète


écrit le 20 septembre 2021 et retouché ce jour lors de la mise en ligne.
Qui a dit qu’on ne ferait un poème dans un tableau en html et des bribes d’écriture inclusive pour une langue qui ne l’est pas tout à fait encore, bien que nous y travaillions ?

écriture inclusive qui n’exclurait pas les aveugles !

Perso, dans un souci d’inclusivité de notre langue, le français, conjugué à celle des êtres qui le lisent, je rejette les points et tirets typographiques de toutes sortes. Pragmatique, ceci ne tient pas à une esthétique visuelle particulière, mais à la seule nécessité d’une compréhension orale de ce qui est lu par des moteurs de synthèses vocales comme cette poésie-ci.
Aussi, je privilégie la construction de mots sans séparateurs, pour les employés uniquement lorsqu’ils s’avèrent indispensables au sentiment d »inclusion, des lecteureuses de mes pages !
Et si le contexte mérite que la sonorité souligne un caractère heureux ou l’y adjoigne pour l’ensoleiller, je favorise des terminaisons en « eureuses » plutôt que les fameux « eurices » qui pullulent et fourchent les langues en cisaillant les tympans sur l’achèvement de la lecture.

à retenir

Ainsi, retiens que lorsque tu écris pour rendre publique ton article sur des écrans, l’écriture inclusive en train de se normaliser en usant de séparateurs notamment, tend à exclure les bigleux et autres aveugles de la compréhension immédiate de ton propos.
Qu’il est pour euelles, préférable de combiner des mots qu’une voix synthétique ou produite par une intelligence artificielle saura rendre de manière audible et faisant sens au plan sémantique.
Que si les sons de terminaisons peuvent coïncider avec l’ambiance de ton propos ou avec ton intention d’auteureuse, les lecteurs qui n’y voient goutte s’en porteront d’autant mieux !

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Le vis-à-vis

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Le vis-à-vis

Il y a ce que je suis, coincé entre ceux que je fus et ceux qu’on me vit être et, ceux que j’aspire à demain ; un petit « à ».

Il y a mon ignorance au milieu de mes savoirs qui s’amenuisent à son apprentissage.

Il y a les pertes de ce qui put être un temps.

Il y a l’amour pour vivre.

Il y a toi.

Il y a nous, perdus entre nos lignes.

Et à la fin on meurt sans bien savoir.


écrit le 21 janvier 2021 et publié sur Short à la suite.


Report des commentaires :
4———————————-
20/09/2021 Olivier Descamps
La vie, c’est se perdre pour mieux renaître… qui sait ?
– 21/09/2021 Lyncée
C’est dans le domaine des possibles. Merci Olivier de ta lecture et de ton affirmation interrogative.
Au plaisir
3———————————-
20/09/2021 JL DRANEM
Il m’arrive souvent de me perdre entre les lignes…
– 20/09/2021 Lyncée
Merci JL de t’être signalé. À plusieurs, se perdre peut être plus doux, jusqu’à peut-être une sensation de se perdre moins.
À nos prochains croisements
2———————————-
20/09/2021 Viviane Fournier
C’est joliment dit et pensé, ton poème …et on « se perd » en douceur sur tes lignes
– 20/09/2021 Lyncée
Merci Viviane. Tant mieux pour la douceur, il peut être si infernal de se perdre.
Au plaisir
1———————————-
20/09/2021 Patrick Devillé
Très jolie mélancolie…
– 20/09/2021 Lyncée
Bonjour Patrick,Ton expression fait écho à un podcast de radio France que j’ai commencé à écouter ce matin au sujet de Barbara.Au plaisir

à toi la suite

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Faut pas se plaindre

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Une conversation qui m’a intéressé suffisamment, je m’empresse de te la rapporter :

Faut pas se plaindre

« Faut pas se plaindre.
— Ah ! Pourquoi ?
— Ce pourrait être pire.
— Et parce que ce pourrait être pire, il ne faudrait pas se plaindre ?
— Oui.
— Se plaindre empirerait-il votre situation ?
— Peut-être.
— En quoi vous plaindre ferait-il empirer votre situation ?
— Pendant que l’on se plaint, rien ne bouge.
— Si rien ne bouge, rien n’empire. Alors pourquoi ne pas se plaindre ?
— Ne pas s’apitoyer. C’est ça, ne pas s’apitoyer.
— S’apitoyer est-ce pire, pire que la situation ?
— Oui, ça n’avance à rien.
— Cela n’avance t-il à rien d’éprouver un sentiment sous le coup d’une émotion ponctuelle ou récurrente, pour soi ?
— Peut-être. Ça dépend du sentiment, de l’émotion.
— Quelle émotion inspire un sentiment de pitié selon vous ?
— La tristesse, le mépris. Un mélange des deux et pis peut-être d’autres choses encore. Tout ça, vos questions, ça ne m’avance pas vraiment.
— Le mépris n’est pas une émotion, la tristesse oui.
— Et la pitié alors ! Ce sentiment méprisable d’amour honteux.
— La pitié non plus n’est pas une émotion. Comme le mépris, il s’agit d’un sentiment. Les deux d’ailleurs ont attraits à l’amour comme tous les sentiments sans doute.
— Quand-même, se plaindre est pitoyable. Je hais la pitié, je déteste me plaindre.
— La haine est aussi un sentiment. Quelle émotion ou, quelles émotions inspire cette pitié que vous haïssez tant, vous inspire du mépris ?
— La tristesse.
— Rien d’autre ?
— La peur aussi.
— Ainsi, la peur ou la tristesse seraient des émotions méprisables parce qu’elles vous inspirent le mépris ou la haine.
— Quand ces émotions sont si fortes qu’elles vous paralysent, vous tétanisent, vous ligotent à vous-mêmes, rien n’avance et la plainte ne sert à rien.
— Pour savoir si quelque chose est utile, il est nécessaire de l’éprouver.
— Oui, mais on ne peut pas faire que ça.
— Quand nous sommes victime, par exemple, d’un vol, d’une agression, d’un viol même, la raison voudrait que nous portions plainte comme le prévoit la loi. Pour qu’une plainte soit efficace, elle doit être déposée. Déposée mais pas n’importe où. En ce cas, nous l’adressons aux représentants de la loi. Enfin, quand nous sommes en mesure de le faire. Mais si nous adressons cette plainte, à notre meilleur ami, à notre conjoint ou conjointe, au boulanger du quartier, aux inconnus qui passent, à toute personne qui nous inspire la nécessité de déposer notre plainte alors qu’elle n’a aucun rapport avec notre mésaventure, a-t-elle ses chances de faire avancer notre situation ?
— Non. Pas chez le boulanger c’est sûr.
— Pourtant nous le faisons souvent, adresser nos plaintes à des personnes plus ou moins proches. La plupart du temps nous le faisons masqués voire, déguisés. Ne serait-ce qu’en parlant du temps qu’il fait au baromètre de nos humeurs.
— Oui. Alors il faut déposer plainte à la police et avancer dans la vie.
— Donc il faut se plaindre ?
— Bien joué ! Oui, il faut se plaindre. Il faut se plaindre mais, pas n’importe comment, pas n’importe où, pas tout le temps sinon, on n’avance pas.
— C’est très juste. En revanche, si nous ne savons pas à qui adresser notre plainte, si nous la déposons sans qu’elle soit reçue, si aucune suite n’y est donnée, se plaindre permet-il d’avancer ?
— C’est affaire de justice.
— Parfaitement. Dans tous ces cas de plaintes qui se montrent vaines, j’en vois tout de même une qui est particulière, une qui ne peut être évaluée de manière objectivable et qui pourrait bien revêtir un caractère d’utilité.
— La plainte confiée à son meilleur ami, ou celle confiée à celui ou celle qu’on aime d’amour peut-être.
— Celles-ci peuvent s’évaluer, au moins par les deux personnes en présence. L’une écoute la plainte, la reçoit dans son cœur ou son esprit selon ses aptitudes du moment, accuse l’impossibilité de la recevoir du point de vue de la justice. L’autre qui dépose sa plainte sachant, ou ignorant partiellement ou totalement que ce dépositaire n’est pas celui qui est en mesure de remédier à l’objet de la plainte mais le fait quand-même dans son besoin de déposer, pour le soulagement qu’il éprouve instantanément ou pressent, pour tout autre motif devenu impérieux et qui porte le masque du présent sur une émotion très éloignée du contexte présent qui la fait ressurgir. Elles sont alors objectivables puisque observables, bien que nous ne passons pas notre temps à les observer.
— Une plainte qui ne serait pas objectivable ? Je ne vois pas.
— Ce peut être celle que l’on adresse à soi-même.
— Il est possible de s’observer seul.
— Peut-être bien. Peut-être pas. Il est si difficile de nous extraire du monde, de l’autre et de soi à la fois. Difficile et dangereux.
— Dangereux ?
— Le danger est de se perdre, s’aliéner et le risque est si fort que nous nous y refusons le plus souvent. C’est du moins une peur majeure, une autre émotion. Mais la plainte à soi sera sans doute mal adressée si elle est mal formulée. Elle saura se faire recevable quand sa formulation sera juste.
— La formulation juste pour une juste plainte.
— Exactement. Tout comme l’application de la loi requière une formulation de la plainte permettant d’appliquer la justice au plus près de la loi. Cette application procure un sentiment de justice relatif à chacun. La plainte à soi ne saurait recourir aux témoignages, aux preuves, la plainte à soi trouve la justesse de sa formulation dans les émotions qu’elle procure. Elle sera reçue en étant dépourvue de sentiments.
— C’est impossible de n’éprouver aucun sentiment.
— Cela est au contraire, indispensable.
— La pitié dans tout ça ?
— La pitié est encore un sentiment. Nous pouvons en ressentir pour soi comme pour autrui. C’est un sentiment d’amour compassionnel appuyé sur la tristesse qui est une émotion que nous connaissons suffisamment pour compatir à celle de l’autre ou à la sienne propre.
— Merci pour la définition. La pitié de soi sur soi permet-elle de déposer une plainte juste susceptible d’être reçue par le dépositaire qui cumule avec le rôle du plaignant ?
— Justement non. Comme vous le dites, précisément, en établissant un rapport hiérarchique, la pitié est adresser « sur ». c’est de l’amour qui regarde d’un peu plus haut par une certaine distance temporelle ou circonstancielle, d’état, de nature, de position sociale, d’âge… nous éloignant de l’émotion que l’on connaît pourtant plus ou moins bien.
— C’est tout de même de l’amour.
— Nul doute, c’est de l’amour. Un amour condescendant si nous nous fions au rapport spontanément établi à l’instant. Un sentiment issu de la compassion, qui vire à la condescendance par une distanciation volontairement ou involontairement placée plutôt dans un regard oblique tendant à une pointe plus ou moins vive de supériorité donc, de mépris.
— Rapporté à soi, la pitié inspire alors le mépris, comme elle peut l’inspirer pour autrui. C’est de l’amour malade. C’est misérable.
— L’amour malade une misère. Bien sûr.
— Une misère oui, comme toutes les maladies. Il ne faut donc pas s’apitoyer sur son sort, d’autant que la plainte qui sera mal formulée ne saura pas recevable et on n’avancera à rien ainsi.
— Juste.
— Alors il ne sert à rien de se plaindre et donc, il ne faut pas se plaindre.
— Non. Éprouver de la pitié pour soi en tentant de formuler sa plainte n’en demeure pas moins une adresse d’amour à soi.
— La belle affaire, un amour si malade qu’il est déjà impossible à recevoir d’autrui.
— Impossible ! Je ne crois pas. Je ne crois pas que le mendiant ne peut recevoir ce qui lui est adressé en pitié.
— Il n’a pas le choix.
— Avons-nous le droit, la possibilité, de dédaigner indéfiniment l’amour de nous-mêmes ?
— Peut-être bien.
— Le droit oui, la possibilité que cela soi viable dans la durée, je ne crois pas. Je pense aux miséreux qui se trouvent si mal en point et particulièrement à ceux qui ne sont en mesure de s’adresser aucun amour. Je ne parierais pas sur leur longévité.
— Moi non plus.
— Nos adresses d’amour à nous-mêmes sont autant de nourritures par l’amour et d’opportunités par les caractères des maladies de cet amour de nous contraindre à nous observer. Par là, de nous distancier des sentiments, des travers des sentiments, pour nous reconnecter à l’émotion. Cette émotion qui est à vif par l’objet de notre plainte.
— Alors là, la plainte se formule de façon ajustée.
— Peut se formuler de manière à se voir reçue de soi quand l’objet de la plainte est recevable donc, lorsque l’on peut se plaindre de soi.
— De soi à soi.
— Seulement dans ce cas, se plaindre à soi-même nous apporte des possibilités de comme vous dites « avancer », des possibilités.
— Alors il faut se plaindre.
— C’est une possibilité, non une obligation.
— Oui. Nous risquerions d’avoir à nous plaindre d’y être contraint.
— Comme nous avons la possibilité, sans doute l’obligation de nous plaindre à qui de droit d’en être empêcher par une interdiction dictée par la bonne conduite, la bonne allure, la dignité, l’honneur, l’orgueil, le mépris, la représentation de ce que nous devrions être ou ne pas être. »


COMMENTAIRES de chez Short où l’on ne lit plus si librement :
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30/12/2021 Brigitte Bardou
Très intéressante cette réflexion sous forme de dialogue sur les sentiments, les émotions et la plainte dont il faut se lester au bon endroit…
– 30/12/2021 Lyncée
Merci Brigitte de ta lecture et de ton intérêt. J’ai eu l’occasion d’offrir ce texte à quelques personnes accablées de l’injonction à ne pas se plaindre. Il semble aider à s’autoriser à l’envisager sous un nouveau jour. Le plus vieux à qui je l’ai offert est un garçon d’un peu plus de 80 balais qui me parlait de son enfance d’orphelin qui a connu la guerre et la misère, des sévices corporels et s’en est aller aimer la vie comme il a pu.
Au plaisir de nos prochains croisements
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18/10/2021 Marie Quinio
Eh ben Lyncée, une sacré démonstration que celle-ci ! J’aime « son besoin de déposer, pour le soulagement qu’il éprouve instantanément  » oui on dépose plainte, besoin de déposer, poser son angoisse quelque part, refiler le bébé à quelqu’un qui partagera la charge émotionnelle peut-être.
– 18/10/2021 Lyncée
L’idée concomitante et à mon sens indissociable pour l’emploi d’une plainte est la recherche de la bonne adresse pour son dépôt.
Merci Marie de ta lecture. Au plaisir
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16/09/2021 Lyncée
Un refus de plus de pousser vers la compétition, se poursuit le chemin dans le grand bain de tes lectures.Merci de ton passage et de ta lecture et, au plaisir de nos prochains échanges
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Miroir, miroir, mon beau miroir

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Miroir, miroir, mon beau miroir, dis-moi donc qui Je suis
Montre-moi la surface, dessin de mes contours,
Que je vois toutes les faces, enfin sous leur vrai Jour.
Miroir, miroir, mon sûr miroir, dis-moi donc qui Je fuis.


5 de 14 dans Qua o Ess d Omb
9 de 25 dans Quand on essore des Ombres

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#12, Partout Charlie(s) #jesuis – deuxième extrait sonore

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#Je suis Dieux dans ma singulière pluralité. Je te suis, fidè[…]

12ièmetexte de ce recueil sur les 36 qui le composent.


écrit au printemps 2020, enregistré et monté le 4 novembre 2020
Tu as bien de la chance d’être arrivé ici car, une telle page est invisible au plus grand nombre dans le webmonde !
Partout Charlie-s) #jesuis, disponible en impression à la demande sur Bookelis

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Guettons le Guetteur

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Extrait du recueil Douceur à l’État Brut, Guettons le guetteur est un texte assez court qui vient sonder du point de vue du spectateur que nous sommes, la raison même de l’action de guetter.

Il est de certaines situations où faire le guet s’impose et le bien faire est parfois vital. Mais le ressort qui offre au guetteur l’énergie nécessaire à la bonne conduite de son action suffisamment passive en somme pour laisser le champ libre aux errances de l’esprit, est ténu et requière de s’alimenter. De sens peut-être ?
Sous peine de rompre.


écrit le 4 novembre 2016, corrigé le 21 juin 2019
enregistré et monté le 5 juin 2020.

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La Charrue devant les Bœufs – Haïkus en déclinaisons

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Haïkus en déclinaison sur l’expression populaire avec une charrue et des bœufs

Si l’expression populaire qui évoque le sot laboureur qui procèderait à l’envers et contre tous avis notoires en plaçant ses bœufs derrière sa charrue est bien connue de tous, l’on s’est bien peu soucié du regard des bovidés quelque peu évidés qui prirent part à cette insertion du langage des hommes et bien malgré eux, tandis que la nature les appelaient. Eux aussi…

Au fil de presque toutes les saisons car, lorsque la terre fut trop dure pour le laboureur et que son travail ne pu plus être au temps de l’été de quelque vénal intérêt agraire, ceux-ci s’évanouir ; justement, dans la nature…

Rien ne nous indique pourtant de quelle manière on tira la charrette des foins et des blés.


écrits le 7 février 2017
enregistré le 1er et monté le 21 mai 2019

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Politique audacieuse et ambitieuse pour une VRAIE TVA Verte

Politique audacieuse et ambitieuse pour une VRAIE TVA Verte

Comment mener un pays sans force, sans élan, vrais ?

L’expression TVA verte a déjà été employée. Pourtant, elle n’avait de vert que l’essence jeune et presque innocente de son expression même, d’une nouvelle intrigante qui ne trouvait pour susciter l’intérêt et tourner les regards à elle, que le nom d’une couleur à peine encore en vogue, quasiment non encore incarnée. Elle n’inventa rien et se prit donc à jouer les mêmes règles que celles toujours usités par les convenables usages de ses paires et aïeules idées : un demi point de plus ou de moins par ici, un taux intermédiaire par là, une exonération pour ceux-ci…

Une TVA verte se peut réellement ! Une TVA verte vraiment, dans l’audace d’une politique volontaire et même volontariste ; quasi révolutionnaire et orchestrée par un gouvernement qui ose enfin donner du sens à l’usage de la main sur le gouvernail de la barque qu’il dirige.

La TVA. Cette taxe si essentielle à l’alimentation des caisses de l’état sur lesquelles nous comptons tous pour les services attendus dont nous voulons bénéficier encore.

La rendre verte et même envisager qu’elle devienne vertueuse !

Au lieu de se poser en simulacre de censure ; simulacre par le peu d’écart de taux applicables sur les productions non vertueuses et censure par un alourdissement vain. Pourquoi ne pas lui faire jouer un rôle favorisant, florissant et sensé, organisé sur une période que des experts sauront bien évaluer dans le plus grand sérieux que requiert cet exercice, en l’abaissant pour les productions vertueuses et de façon très significative dans un premier temps pour ainsi, favoriser la production qui respectera le mieux notre environnement et la santé de tous, jusqu’à ce que la plupart des producteurs aient été convaincus de convertir leurs mode de productions et leurs produits, dans la nature même de leur dessein, en passant de la seule quête vénale à l’équilibre sain d’une rentabilité suffisante, pour un produit qui honore le métier dans lequel s’inscrit cette production ?

Envisager sérieusement cette audacieuse œuvre économique et politique est aujourd’hui _avant que d’atteindre le pied du mur que l’on ne veut rencontrer_, la seule peine à se donner avant que de réfuter sous prétexte que ça ne s’est jamais vu encore.

Idéalement, cette mesure qui se devrait mondiale, prendrait plus d’ampleur, si au moins, l’ensemble des pays de celle qui, parce qu’ancienne dans la gouvernance, se trouve forte et grande, l’Europe. La frilosité de tous et celle notamment sur la collaboration dans des projets de grande ampleur me laisse présager qu’il faudra plutôt un audacieux pays à montrer que ça fonctionne pour qu’on lui emboîte le pas. À voir donc…

Tout aussi idéalement, la modulation de la TVA doit s’envisager avec des freins et facilitateurs comparables sur les importations.

Je propose d’abaisser de 90% le taux de TVA pour les productions réellement bio et écologiques pour une période de deux ans en l’annonçant 2 ans auparavant afin de permettre aux professionnels d’anticiper leur conversion pour partie. Les critères d’éligibilité doivent être d’une ambition à la hauteur de l’audace du plan à déployer.

Des taux intermédiaires peuvent s’envisager pour les producteurs se trouvant ou, dans les moyens de production ou, dans les qualités des produits finis, à des niveaux intermédiaires. Mais, pour une grande efficacité, il ne faut pas trop complexifier le plan. C’est déjà ce qui est de nos jours dans chacun des pays d’Europe comme à l’échelle communautaire ; c’est déjà ce qui ne marche pas manifestement (est donc à raser).

Bien évidemment, en échange de cette faveur, les prix doivent être gelés au détail comme en gros, sur le territoire comme à l’import sur les durées de chaque termes du plan de la TVA verte, afin de limiter les tentations spéculatives. Ce point est essentiel à la réussite de ce projet. La liberté des prix pourra et devra même si l’économie mondiale conserve ses tendances actuelles, redevenir réellement libre à la fin du plan.
Dans le même temps de cette annonce, indiquer l’augmentation de 5% de TVA ou plus, pour toutes les productions de toutes sortes qui se trouvent les plus polluantes et désastreuses pour la santé des hommes et de leur environnement d’une façon générale. Ce, à effet immédiat ou, le plus rapide possible.

Parallèlement et, idéalement à l’échelle européenne, instaurer des frais de douanes forts sur les importations non vertueuses en les supprimant pour les autres.

Dans des temps qu’il faut que l’expertise des économistes qui voudront bien s’intéresser à cette proposition en collaborant avec ceux de chaque branche tant en matières d’excellence vertueuse qu’en expertise du nuisible, remonter progressivement ce taux pour lui redonner une capacité à financer les besoins de l’état et donc de tous, tandis que les productions de moins en moins importantes en masse qui assuraient encore ce renflouement viennent à diminuer.
Ce temps peut s’envisager en durée certes, mais aussi bien en proportions de conversions et pourquoi pas par secteurs et branches.

Des organismes doivent s’établir pour garantir l’authenticité des catégorisations et contrôler le respect des normes instaurées qui peuvent tout aussi bien être programmées pour une évolution encore plus saine. Certains des organismes en place peuvent assurer cette charge par leur expertise et leur capacité opérationnelles. Les services fiscaux assureront eux les contrôles financiers avec une délégation spécifiques sur la surveillance des prix de vente que le plan peut et doit même, prévoir d’automatiser en masse le plus possible en mettant à contribution les services comptables des entreprises via un partage de DATA.

Il est certain que l’application de cette balance favorable à l’amélioration rapide de nos consommations de produits de toutes sortes et, alimentaires en particulier est viable lorsque l’on considère la part de produits vertueux de nos jours. Que des économistes aguerris s’intéressent à cette proposition pour lui fournir toute sa viabilité et sa force avant que n’opèrent les tentatives de la tuer dans l’œuf ou qu’elle meure dans l’oubli qui par le non arrivisme de son porteur qui se sent bien de l’audace lui mais, surtout pas le désir de mettre en œuvre les aptitudes à conquérir le pouvoir, , semble la plus probable.

L’idée est simple et, s’est justement ce qui fera sa force, son efficacité.
L’appliquer requière le savoir-faire des gestionnaires aux échelles macro-économiques et les connaissances et compétences scientifiques nous permettant de déterminer les critères de catégorisation et de contrôle.

Le frein le plus important à ce plan TVA verte se niche assurément au cœur de nos appareils politiques nationaux comme européens qui agissent le plus souvent aux échelles à très courts termes que sont celles dictées par les mandats. Or, ce plan ne peut s’envisager sur les durées des mandats actuels. Évoquons pareillement comme frein important, l’influence des lobbies.

Enfin, un frein non négligeable se trouvant en possession de chacun, il est à souhaiter qu’un marché noir potentiel pour les consommateurs accrochés à certains produits que nous ne savons pas encore concevoir à des prix abordables dans le respect des écologies de nos ressources planétaires comme sociales, se restreigne à un développement mineur dont l’impact tendra à diminuer au fur et à mesure que des solutions viendront satisfaire aux besoins de consommation qui auront pris du temps à trouver leurs verts pendants.

Voilà pourquoi l’audace politique est indispensable pour servir et garantir l’application intégrale du plan, à effet le plus complet possible.

Évidemment une telle audace se donnerait plus d’assurance à l’échelle européenne et plus encore. Elle impacterait bien plus certainement l’économie mondiale et l’ensemble des facteurs environnementaux et sanitaires à la faveur de la vie.

Il nous pourrait alors bien voir advenir une croissance verte ; croissance qui voudrait demeurer verte plus que tueuse. Un peu plus vertueuse donc, dans la satisfaction des besoins plus que dans le garnissage des porte-monnaie qui débordent !
ce serait peut-être la croissance de viabilité


écrit le 9 mars 2018 et corrigé le 12 avril 2019 en vue de le publier après avoir signé une pétition pour une TVA à 0% sur l’alimentation produite en Bio qui me fit évoqué cet article éminemment plus politique que poétique.
D’abord écrit pour le président de notre pays qui a fait sa campagne sur l’audace et en particulier celle « d’écouter » (sans même s’abonner à la lettre de Lyncée), j’ai désiré la proposer aux fameux grands-débats qui ne m’ont pas suffisamment animés de confiance à l’émergence de réelles innovations.

Cet article fut aussi le pendant optimiste et confiant en l’Humain d’un projet plus littéraire à peine amorcé avec un jeune soldat qui dans certaines circonstances retrouvent ses propres idéaux propres et, manœuvre en grand stratège qu’il ne souhaite jamais représenter, auprès d’un Général d’état-major qui aime beaucoup son sexe, son corps et son esprit ; tout autant qu’il aime sa femme et ses petits enfants. Ses manœuvres conduisent à une révolution dite verte menée conjointement dans plusieurs pays de la vieille Europe comme d’autres continents et se menant dans le plus grand respect possible de l’intégrité du vivant. La consigne prioritaire aux corps dés armées instauratrices « du vert sans rouge ! »…
Je n’ai pas lu les livres qui en évoquent déjà certaines qui seraient elles-mêmes plus ou moins réalistes. J’ai suivi des groupes sur des réseaux sociaux qui entre autres sujets, abordent souvent cet angle de possible ainsi que la collapsologie, l’effondrement, la décroissance.
Enfin, peu convaincu que la privation des libertés puissent me satisfaire, j’ai renoncé à toute forme de dictature, même la dictature verte, fusse-elle transitoire seulement, qui en France eut pu se nommer la Vertatude

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Miroir, mon Double Miroir

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Miroir, mon Double Miroir

Sens et Conscience, Interrogatoires Croisés
Fusion des Sciences, Interrogeons les Consens

Je sais que tu le sens
Je sens que tu le sais
Sens-tu que je sais que tu le sens ?
Si tu le sens, le sais-tu ?

Je sens que tu le sais
Je sais que tu le sens
Sais-tu que je sens que tu le sais ?
Si tu le sais, le sens-tu ?

Tu sais que je le sens
Tu sens que je le sais
Sens-je que tu sais que je le sens ?
Si je le sens, le sais-je ?

Tu sens que je le sais
Tu sais que je le sens
Sais-je que tu sens que je le sais ?
Si je le sais, le sens-je ?


Petite gageure linguale en ce miroir très spécial !

Ce poème est idéal en balado pour s’amuser dans une introspection qui vire-langue en chanson pourquoi pas !
Vos enregistrements sont les bienvenus pour s’ajouter à cet article…


Extrait du recueil Douceur à l’état Brut, disponible à la demande sur Bookelis ou dans les meilleures librairies.
Pour soutenir le travail de Lyncée qui y met du cœur c’est par ici sur Tipeee ou Paypall


écrit le 11 septembre et titré le 19 décembre 2018
enregistré le 10 et monté le 13 janvier 2019


Commentaires reportés de Short édition :
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02/09/2021 Sar M
Un beau virelangue !
– 02/09/2021 Lyncée
Merci Sar M,Si tu veux te tenter un enregistrement avec une interprétation de ton choix, je me ferai un plaisir de le poster sur lyncee.me
Au plaisir
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Propageons...

Buvard

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Buvard

Mêlés dans les méandres crépusculaires des tourments alizés de ta nébuleuse mosaïque en ruine, mes rêves t’ont noyé sous un flot de brume tout au bout de la rue. C’est au détour de celle-ci que je me vis m’égarer devant la vitrine d’un marchand d’incertitudes, sur laquelle il y avait écrit :
« – 50% sur tous les articles damnés ». Je n’ai pas résisté longtemps au crucifix décapsuleur sur lequel Jésus s’tapait un rail d’enfer !

C’est en revenant d’Eldorado que je t’ai retrouvée frêlement vêtue de ton sari, occupée à chasser tes chimères maudites, bourrasques sur les plus beaux de tes rêves agonie.

Tu étais bleue et belle agenouillée au bord de la falaise, surplombant les pointes saillantes sculptées des lames et des années ; ton visage à demi recouvert des cheveux que le vent rabattait avec le moins d’ordre qu’il pu. Je t’ai aimée.

J’étais ce vent qui voulait effacer les embruns lymphatiques chus sur tes joues rougies de la chaleur de tes peines.

Je t’ai aimée dès lors. Mais que se passe-t-il ? Voilà que tu t’envoles et que bientôt la lumière t’a capturée.

Étais-je revenu d’Eldorado ? Y retournai-je ? Je contrôlais encore bien mal le cerf-volant de papier qui me possédait. Le temps ne m’a plus manqué alors pour décrocher la guitare du râtelier de Blues-Rock qui m’habitait, et m’invitait pour cela à enchaîner les accords d’une manière dissonante, triste que m’imposait ta disparition de mon trip. Les sanglots langoureux de ma voix déraillante l’ont amenée à cesser rapidement, ce répertoire spontané. Mais me voici qui m’élève à mon tour,…

Vais-je la revoir, peut-être sera-t-elle plus belle encore ? ! Cette ascension m’aveuglait : mes aéro-solaires ne contenaient plus la lumière. Était-ce ce cerf-volant d’origine inconnue ? Était-ce tout simplement un rêve qui verrait sa fin au moindre signal du plus ingrat des instruments de la civilisation, le réveille-matin ou, était-ce « le voile » de la falaise qui me disait « Viens ! Ouvre la porte de la perception » ? Une chaleur montait peu à peu en moi. Tout d’abord agréable et confortante, elle se montra bien vite intenable, étouffante à l’image de la couleuvre qui l’est, de sang frais. Ma gorge s’est¬asséchée, et l’air de commencer à manquer -à faire pâlir une nuée de drosophiles en rut-. La céphalée qui me partageait au lever de tous soleils qui s’ennuient, simulait le bruit sourd d’un douze cylindres en V attendant la lumière d’autorisation à faire crisser ses pneus, prenant soin de bien tirer tous les riverains de leur profonde léthargie. Je devenais sciemment fou à lier, dans la chaleur, la soif et la vitesse hallucinante de cette intrigante montée. J’ai perdu connaissance à l’issue qui m’est encore inconnue, de la lutte engagée au carrefour des portes, contre le serpent géant aux dents de braises.

La chaleur s’est apaisée, mes paupières filtraient maintenant un bleu que l’on ne rencontre qu’en mer rouge, à la pêche sous-marine en faible profondeur. Au loin, un aller et retour sourd et lancinant, rassurant, celui familier à mon oreille vagabonde des vagues aux bancs de sable d’une lagune. À mes narines parvenaient de volatiles poussières de granit usé des intempéries, et des années, et cette vieille odeur crachée une dizaine de minutes après un orage marin, l’été sur les pavés de Saint-Malo, ou sur les dunes des Landes.

La texture d’un tissu de chair acheva d’éveiller mes sens. Celui de la peau sucrée et moite d’une femme. Peau qui respirait la volupté, elle effleurait mon corps de son long. Le souffle vital de l’être qui habitait cette enveloppe charnelle, me venait tiède, au rythme de la vie qui allait et venait derrière moi, nous. Ce souffle si rassurant m’arrivait au creux du cou.

Cette peau devait appartenir à la femme de la falaise _que je n’ai plus de raison d’appeler « le voile »_, nue comme la nuit sans nuage.

Au fil de mes découvertes, les éléments s’imbriquaient jusqu’à constituer un décor. Je me mis ensuite, toujours sans l’envie d’un geste, à apprendre le contact de ce voile humain tout au long de mon corps.

Ce n’est qu’au moment de son premier mouvement aventurier, tendre, que, les yeux clos, je décidai de prendre connaissance de sa chair. Nos membres murent, tous deux à la découverte de l’autre par les sens les moins usuels. Il était venu le moment de m’apercevoir de ma propre nudité. Dans l’entrelacement langoureux de nos atomes, je sentis son âme pénétrer la mienne, et mon corps pénétrer le sien, de nos coups de cœurs nous assiégeâmes nos places fortes et nous nous intronisâmes à perpétuité. Elle était bien celle des abîmes de mon âme.

Nos lèvres se sont rencontrées, et tous nos sens de communier tout le temps de ce rêve.

Une aile du cerf-volant qui m’entraînait s’est brisée, et j’ai tendu la main pour éteindre le réveil-matin qui venait de sonner, au même instant qu’à la porte on frappait bruyamment. Le temps pour moi d’allumer la lumière verte éclairant l’espace du levé de mon corps encore diffus en ce rêve, les visages de Jim Morrison et Mick Jagger, puis de déverrouiller la porte d’entrée.

Un souffle glacial envahit la pièce. Elle était déjà là ! Elle était là devant ma porte, haute, grande, maigre et imposante, malgré son allure de porter un fardeau. Elle avait effacé en arrivant, le décor qui m’est familier au sortir de chez moi. Elle y avait substitué sa horde de serpents agités, venimeux et gluants à têtes écaillées, aux ailes de papier crépon noir tirant la faux dont elle avait fainéantise de s’affranchir.

On ne lui voyait pas le visage au travers de l’ombre de son manteau noir lui aussi, mais je l’ai vite reconnue à l’appel du squelette de sa main tremblante, allongée. Le cerf-volant, je crois, m’a dit de prendre mes cigarettes ; nous pûmes partir aux alentours de minuit.


écrit le 13 décembre 1993
enregistré et monté en 1998 avec la voix de Jean-Luc Beaujau et numérisé en juillet 2018
Copyright 1996
ISBN : 2-908068-72-9

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